Dans un championnat où la vitesse et la puissance dictent souvent la loi, certains joueurs prouvent qu’expérience et longévité restent des atouts majeurs.

Du Stade Toulousain à Toulon, Rugbypass fait le tour d’horizon des doyens de chaque club du Top 14… avec quelques surprises.

Les trentenaires solides comme le roc

À Toulouse, c’est le centre tongien Pita Ahki (32 ans) qui mène la danse chez les plus anciens. Discret mais terriblement efficace, il enchaîne franchissements et offloads décisifs, restant un atout majeur pour Ugo Mola.

À Bordeaux-Bègles, Ben Tameifuna (33 ans) impose sa puissance et son expérience, devançant de peu Adam Coleman au palmarès des doyens. Véritable force de la nature, il est un élément clé de l’ascension de l’UBB.

La Section Paloise s’appuie sur l’ancien All Black Luke Whitelock (34 ans), plaqueur infatigable et leader silencieux, même après une saison marquée par les blessures.

Au Racing 92, Romain Taofifénua (34 ans) reste une référence en touche et dans l’impact, malgré un rendement jugé en deçà des attentes.

Du côté de Montpellier, c’est le pilier Wilfrid Hounkpatin (34 ans) qui tient le rôle, entouré de stars comme Stuart Hogg ou Billy Vunipola.

Le Stade Français mise sur l’expérience et la vista de Tawera Kerr-Barlow (34 ans), champion du monde 2015, pour redonner rythme et confiance au jeu parisien.

À Clermont, George Moala (34 ans) continue de briller balle en main et d’empiler les essais après plus de 140 matchs sous le maillot auvergnat.

À Lyon, Steeve Blanc-Mappaz (35 ans) apporte sa science du placement et sa fiabilité après de longues années à Grenoble.

Les quadras et quasi-quadras infatigables

Montauban, de retour en Top 14, compte sur Jérôme Bosviel (35 ans), recordman de points en Pro D2 et maître du drop, pour guider ses jeunes coéquipiers.

À Perpignan, Seilala Lam (36 ans) reste un guerrier au talon, cumulant 160 matchs avec l’USAP tout en poursuivant sa carrière internationale.

À La Rochelle, l’indispensable Levani Botia (36 ans) continue de tout faire : gratter, percuter, jouer centre ou troisième ligne, et inspirer ses partenaires.

Bayonne s’appuie sur Maxime Machenaud (36 ans), l’un des meilleurs demis de mêlée français de sa génération, pour dicter le tempo.

Castres aligne encore Leone Nakarawa (37 ans), virtuose des offloads et véritable phénomène d’endurance avec 27 matchs joués la saison passée.

La légende vivante

Et puis il y a Ma’a Nonu. À 43 ans, le double champion du monde néo-zélandais est non seulement le doyen du Top 14, mais aussi l’un des rares à maintenir un tel niveau de performance.

Toulon, séduit par ses prestations la saison dernière, n’a pas hésité à prolonger son bail. Sa capacité à transpercer les défenses et à inspirer les siens reste intacte, plus de vingt ans après ses débuts professionnels.