Laurent Labit explique pourquoi sa collaboration avec Karim Ghezal a explosé malgré 4 ans passés à ses côtés en équipe de France !
Laurent Labit explique pourquoi sa collaboration avec Karim Ghezal a explosé malgré 4 ans passés à ses côtés en équipe de France !
Le lundi 11 août 2025 à 9:21 par David Demri
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A l’issue de la Coupe du monde de 2023, Karim Ghezal et Laurent Labit, tous deux dans le staff technique du XV de France, ont décidé de rejoindre le Stade-Français Paris.
Mais un an après leur arrivée au sein du club de la Capitale, tout a basculé.
Alors qu’ils avaient collaboré durant quatre années au sein du staff du XV de France, les deux hommes ont finalement fini par se séparer.
Interrogé via Midi Olympique, Laurent Labit explique pourquoi tout a déraillé entre eux deux. Extrait:
Le projet que j’ai présenté, qui avait été validé par les dirigeants du Stade Français-Paris, était un projet sportif global qui comprenait l’ensemble du club. Après avoir fait un état des lieux approfondi, avec des personnes passées dans le club, des personnes qui connaissaient très bien l’institution à différents postes, qui connaissaient aussi les responsables en place en interne, j’ai bien compris que les chantiers étaient nombreux. Je savais aussi que le Stade français n’était pas un club comme les autres.
À mon arrivée, le Stade français était dispersé en trois entités : le groupe professionnel, le centre de formation et l’association. Personne ne travaillait ensemble. Il n’y avait pas d’infrastructure. Mon objectif a été de réussir à faire travailler tout le monde ensemble dans un même cadre et dans un même projet commun. Ma vision se portait sur du long terme pour pérenniser le club au plus haut niveau. Voilà pourquoi j’ai opté pour une organisation avec un directeur du rugby, avec de la hauteur forcément, parce qu’il y avait beaucoup de chantiers à mener dans un même laps de temps, et un entraîneur principal. En l’occurrence, Karim Ghezal. On venait de passer quatre ans ensemble en équipe de France.
Comme je l’ai toujours dit, et je le maintiens, Karim est un très bon coach qui a une vision moderne de l’entraînement et du rugby d’aujourd’hui. Il sera sûrement un très bon manager dans les années à venir. Mais, dans le contexte du Stade Français, je pense finalement que ce n’était pas la bonne organisation pour mener à bien le projet. C’était son premier poste d’entraîneur principal. Il a certainement commis des erreurs, ce qui en soi, quand vous débutez, est tout à fait normal. Mais il a toujours bien fait ce que je lui demandais.
À titre personnel, c’était le quatrième projet de club que je menais dans ma carrière de manager. Par expérience, je sais qu’il faut toujours au moins trois saisons pour constituer un staff et un groupe de joueurs, pour atteindre les objectifs de travail, et in fine atteindre les objectifs fixés. Mais pour réaliser cela, un alignement total entre le président, le directeur général et le manager est impératif. C’est ce que j’ai toujours connu dans mes précédents clubs. Alors, on peut être en désaccord sur certains sujets ou certaines décisions mais nous devons toujours être alignés et rester fidèles à la vision et aux objectifs fixés. Ce n’était pas le cas au Stade français.
Il confirme être à l’origine du départ de Karim Ghezal. Extrait:
Son arrivée comme son départ sont de ma responsabilité.
Malgré cet échec avec le Stade-Français Paris, il ne regrette pas son départ du XV de France. Extrait:
Je suis très fier d’être passé dans ce club prestigieux. Je n’ai aucun regret par rapport à mon choix. C’était un vrai choix. Je sais que cette expérience m’apportera beaucoup pour la suite de ma carrière. J’ai aussi la satisfaction d’avoir mis en place certaines choses au niveau de la formation avec un travail de fond en collaboration avec Florent Guichard, David Aucagne et Kobus Potgieter.
Ce travail a payé : les espoirs vont retrouver l’élite cette saison. De nombreux jeunes ont retrouvé les sélections U18, U20, d’autres ont intégré l’équipe professionnelle. Et ça, c’est quelque chose qui servira le club dans les années à venir. Et puis, nous avons doté le club d’un outil de travail capital avec le Camp des loges, qui permet d’avoir un centre de formation pour les jeunes et un centre d’entraînement pour les pros. Un véritable outil de performance digne du niveau de nos concurrents. En 16 mois, on a quand même fait beaucoup de choses positives pour le club.
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