Parti de Montpellier en 2023 pour tenter de relancer sa carrière internationale avec le XV de la Rose, Zach Mercer a finalement vu ses espoirs se heurter au silence des sélectionneurs. Deux ans plus tard, le troisième ligne centre (28 ans, 2 sélections) a posé ses valises à Toulon, convaincu que son histoire avec l’Angleterre est arrivée à son terme.

À l’époque, son retour en Premiership avec Gloucester répondait à une obligation réglementaire pour être éligible en sélection. Mais le rêve n’a jamais pris forme.

« Peut-être que mon visage ne leur revenait pas ? Ou simplement que mon profil n’était pas celui attendu ? En tout cas, qu’importe, ce n’était probablement pas mon histoire. L’Angleterre a de très bons troisième ligne, c’est ainsi… » a-t-il indiqué via Var-matin.

Face aux standards britanniques privilégiant la puissance brute, Mercer (108 kg) savait que son profil plus mobile tranchait avec les références du poste.

« Je pense en effet que chaque entraîneur a en tête un profil par poste. Le mien n’allait probablement pas avec la sélection anglaise. Si j’avais été Français, où on aime davantage déplacer le ballon, qui sait si ma carrière aurait été différente ? Ça dépend des coachs, de leur philosophie. »

Désormais, il préfère avancer sans amertume.

Va-t-il prendre sa retraite internationale pour autant ?

« Si vous posiez la question à Kyle Sinckler, qui compte 68 capes et qui a véritablement marqué le rugby anglais, ça aurait plus de sens. Mais savoir si Zach Mercer, qui ne compte que deux sélections, décide ou non de prendre sa retraite, c’est bien plus anecdotique. Disons que, pour l’instant c’est terminé, même si on ne sait jamais de quoi sera fait le futur. »

Serein, il a choisi de se concentrer sur le présent.

« Je me suis donné les moyens de postuler, en prenant la décision de rentrer en Angleterre pour tenter ma chance, elle n’est pas venue. En revanche j’ai passé deux belles années à Gloucester, où j’ai aimé ce club, et surtout où j’ai vu naître mes deux enfants.

Pour ce qui est du rugby, j’ai mis du temps à le digérer, mais c’est désormais clair dans ma tête: je préfère tout donner pour être un grand joueur de club que de courir après une carrière internationale qui ne veut pas décoller. Et, finalement, regardez où ça me mène: je porte le maillot de Toulon, l’un des plus grands clubs du monde, si ce n’est le plus grand. Que demander de plus? »