Cette recrue du LOU Rugby qui a mis son CAP cuisine entre parenthèses pour percer dans le rugby professionnel !
Cette recrue du LOU Rugby qui a mis son CAP cuisine entre parenthèses pour percer dans le rugby professionnel !
Le mercredi 13 août 2025 à 11:19 par David Demri
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Le trois-quarts polyvalent Arthur Mathiron a fait son grand retour au LOU Rugby, cet été, après avoir été prêté deux saisons en Pro D2, du côté de Nevers.
Le jeune joueur de 22 ans s’apprête à faire ses grands débuts en Top 14.
Interrogé via Le Progrès, Arthur Mathiron explique qu’il avait vraiment à coeur de faire son retour à Lyon. Extrait:
« Quand j’étais à Lyon, je m’entraînais régulièrement avec les pros, mais sans plus, comme j’étais avec les Espoirs. J’avais un goût d’inachevé en partant il y a deux ans, en me disant que je n’avais pas su saisir des opportunités, donc j’avais à cœur de revenir au LOU et de tout donner. En plus, j’ai retrouvé des mecs avec qui j’étais en Espoirs, je ne suis pas arrivé en terrain inconnu. »
Il ne regrette absolument pas d’avoir joué deux saisons à Nevers pour gagner en expérience. Extrait:
« Je suis satisfait à 100 % de les avoir faites parce que j’ai pris en maturité. Beaucoup de joueurs de ma génération U20 avec laquelle on a été champions du monde en 2023 sont devenus internationaux dans la foulée ; moi, j’ai préféré prendre mon temps et rester un an de plus en Pro D2.
Jouer directement en Top 14, ça aurait été me brûler les ailes. Ces deux années à Nevers où j’ai eu beaucoup de temps de jeu (48 matches dont 44 en titulaire et 20 essais inscrits) m’ont permis de me rendre compte qu’une saison peut avoir des très hauts et des très bas. Ça m’a permis de travailler mentalement avec un préparateur mental, ce qui m’a fait grandir en tant qu’homme et en tant que joueur. »
Il s’attend désormais à relever un énorme défi : celui de jouer en Top 14. Extrait:
« Ça va être un gros défi ! Quand je suis arrivé en Pro D2, je n’avais jamais joué en pro, je suis arrivé dans un nouveau vestiaire, j’avais cette excitation de me dire : « Il faut que je gagne ma place, il faut que j’aille chercher du temps de jeu ». J’arrive avec ça aussi à Lyon, j’ai envie de me challenger, et de progresser surtout. J’ai un poste plutôt polyvalent, je peux jouer centre ou ailier, donc je veux perfectionner ces deux postes. C’est bien d’en travailler un, mais si je dois jouer à l’autre poste, je dois être aussi performant. »
Capable d’évoluer au centre comme à l’aile, Arthur Mathiron dévoile sa préférence. Extrait:
« Quand j’étais en Espoirs, je jouais centre, même chose en partant à Nevers. Et au fur et à mesure, j’ai glissé à l’aile. Au départ, j’avais un peu d’appréhension parce que quand tu changes de poste à ce niveau-là, tu te dis : je n’ai pas les bases, je n’ai rien, donc j’ai dû beaucoup travailler. Notamment sur l’explosivité et la vitesse.
Pour être un ailier, il faut courir assez vite, avoir des qualités athlétiques différentes avec des changements d’appuis qui ne sont pas les mêmes que quand tu es au centre. Maintenant, j’ai plus de repères à l’aile et plus d’expérience à ce poste-là. Après, ça ne me dérange pas de jouer centre. Sur la prépa, je me suis montré un peu plus au centre, je prends du plaisir aussi. »
Il exprime dans la foulée son admiration pour le LOU. Extrait:
« Comme je viens de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), c’est le club pro le plus proche dans la région. Quand j’étais gamin, les premiers matches de Top 14 que j’ai vu, c’était ceux du LOU. En plus, ici, avec leur optique d’étendre le club dans la région, ils invitent les clubs des alentours, les jeunes, à venir voir les matches pour motiver les petits à avoir un œil sur Lyon. Du coup, depuis petit, c’est le club que je suis le plus parce que je suis à côté. C’est un club que j’aime, c’est une ville que j’aime. »
Pour conclure, il indique avoir mis ses études entre parenthèses pour le Top 14. Extrait:
« L’année dernière, à Nevers, je faisais un CAP cuisine. C’était un peu long les journées, il fallait passer le temps (rires). Je ne l’ai pas terminé l’an dernier, je n’ai pas passé les épreuves, je vais voir cette année si je peux le finaliser. Je disais à mes proches si je sens que j’ai le besoin de me concentrer à 100 % sur le rugby, je vais laisser les à-côtés en stand-by. Il faut aussi que je me sente à l’aise, que je chasse les paramètres extérieurs qui peuvent me perturber et mettre toutes les chances de mon côté. Après, pendant la saison, j’aurai besoin d’un environnement extérieur qui me stabilise. Si tu ne penses qu’au rugby, ça peut être compliqué. Mais j’ai mes proches, ma copine, j’ai mes repères. »
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