Ugo Seunes : « Si quelqu’un m’avait dit cela il y a deux ans, je l’aurais traité de fou ! »
Ugo Seunes : « Si quelqu’un m’avait dit cela il y a deux ans, je l’aurais traité de fou ! »
Le dimanche 17 août 2025 à 23:44 par David Demri
0 Commentaire
Publicité
En l’espace de deux ans, Ugo Seunes a connu un destin que peu auraient imaginé. Relégué administrativement avec Blagnac en Fédérale 1, le demi d’ouverture a rebondi à Aurillac, avant de s’offrir aujourd’hui une place dans l’élite du rugby français. À 24 ans, il va découvrir le Top 14 avec le Racing 92, dans une trajectoire qui force le respect.
« Si quelqu’un m’avait dit il y a deux ans que je jouerais en Top 14, je l’aurais traité de fou », sourit l’ancien Caouec, conscient de la vitesse de son ascension.
Changer de dimension avec le Racing
Passer des tribunes d’Aurillac ou Blagnac à la gigantesque Paris La Défense Arena, plus grande salle de spectacle d’Europe, relève presque du choc culturel.
Seunes le reconnaît lui-même via Ici Occitanie :
« Au-delà des infrastructures, c’est évident que tout change, comparé à Aurillac. Il suffit de regarder les budgets… Aurillac c’est un club avec beaucoup de valeurs, qui lutte avec ses moyens et qui parvient chaque année à se maintenir valeureusement ; le Racing, c’est un autre monde. »
Auteur de 24 matchs la saison dernière, tous comme titulaire, le demi d’ouverture ou arrière polyvalent découvre avec enthousiasme ses nouveaux partenaires.
« Franchement, c’est un super groupe. On a fait un petit séjour de deux ou trois jours entre joueurs, proche de Paris, c’était super. J’étais très surpris, très agréablement surpris de ce groupe, avec beaucoup de joueurs qui sont là depuis longtemps ou des joueurs qui ont une longue carrière derrière eux, qui sont des grands joueurs. Et c’était très simple et naturel. »
Quant à la célèbre Arena et son écran géant de 2.600 m² derrière les poteaux, le joueur n’a pas encore foulé la pelouse.
« Je pense que je la découvrirai lors des premiers matches, je n’y suis pas encore allé. Mais l’an dernier, à Chambéry lors de l’access-match, il y avait un mur derrière les poteaux, ça peut s’apparenter à l’écran géant, et ça ne m’avait pas trop dérangé. »
Une arrivée sans pression
Dans un club qui a recruté Owen Farrell, capitaine emblématique du XV de la Rose, Seunes garde la tête froide. « C’est comme quand je suis arrivé à Aurillac : je suis arrivé sur la pointe des pieds. On ne m’a rien promis, ce qui est normal, ce sera le meilleur qui jouera. Peut-être que j’aurais le niveau, peut-être pas, mais je vais tout donner pour jouer. »
Pour lui, inutile de se laisser envahir par les comparaisons :
« Quand je suis arrivé, tout le monde s’inquiétait parce qu’Antoine Aucagne était parti à Perpignan. Ce n’est pas un sujet qui me trottait dans la tête, et ça ne sera pas le cas non plus au Racing, que ce soit pour remplacer Farrell, Pierre, Paul ou Jacques. »
Fidèle à lui-même
S’il aborde un nouveau monde, Ugo Seunes ne compte pas changer sa philosophie :
« Je ne me suis jamais trop mis la pression. Ce n’est pas maintenant qu’il faut se la mettre. Il faut juste travailler, essayer d’être le meilleur possible sur le terrain. Il va falloir un peu s’adapter. Je ne dirais pas que je suis détendu, parce que je veux être impliqué, je veux bien faire, mais je ne me prends pas la tête non plus. »
Le Racing 92 entamera sa saison le 6 septembre à Lyon, avant de recevoir l’Union Bordeaux-Bègles, le 14 septembre en prime time. Un baptême du feu XXL pour le néo-Racingman, qui pourrait bien s’imposer comme l’une des révélations de l’année.
Publicité
0 Commentaire