Un international Français n’a pas oublié : « Les Blacks ? Ils nous prenaient pour des truffes ! »
Un international Français n’a pas oublié : « Les Blacks ? Ils nous prenaient pour des truffes ! »
Le vendredi 22 août 2025 à 11:57 par David Demri
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Baptiste Erdocio n’imaginait pas vivre un tel été. Appelé par William Servat pour une pige à Marcoussis en vue d’un match amical face à l’Angleterre A, le pilier de Montpellier pensait s’en tenir à une courte expérience.
Finalement, après une titularisation réussie à Twickenham (victoire 26-24), il s’est envolé pour la Nouvelle-Zélande, où il a décroché ses deux premières sélections avec le XV de France.
Un rêve devenu réalité. « C’était le rêve d’une vie. Je rêvais de décrocher une cape. C’est fait », confie le joueur de 25 ans au Midi Libre. Avant de glisser, amusé : « C’est comme donner un bonbon à un gosse : il a ensuite envie de dévorer tout le paquet ! »
Plongé dans le grand bain du rugby international, Erdocio a vite mesuré l’exigence :
« Sur les mauls et mêlées, il y a déjà un gros niveau en Top 14. La différence, elle est plutôt dans la vitesse de jeu. C’est terrible », explique-t-il.
Les débuts ont été rudes :
« Défensivement ça a été, mais offensivement, j’étais un peu perdu. Avec le système différent de celui de Montpellier, ça allait super vite, il faisait 40°. À un moment donné, je regardais le tableau d’affichage, ça ne faisait que 10 minutes qu’on jouait et avec les mecs, on était occis ! »
Face aux All Blacks, l’apprentissage s’est intensifié :
« J’avais hâte de jouer ces mecs, surtout que c’était l’équipe type. Nous, on était largement remaniés avec beaucoup de gars comme moi à zéro sélection, ils nous prenaient pour des truffes.
Quand ils ont vu les noms, ils ont dû se dire : « C’est qui ceux-là ? » Quand ils ont vu « Erdocio », ils ont dû se dire que c’étaient les cadets qui arrivaient. Donc on voulait montrer. Les leaders nous disaient que si on était là, c’est parce qu’on le méritait.
On aurait bien aimé gagner ce dernier test quand même au vu du boulot effectué. Apprendre avec ce staff, c’était génial. »
Malgré deux défaites, Erdocio sort grandi de cette expérience.
Prolongé jusqu’en 2028 à Montpellier, il garde les yeux rivés sur les Bleus :
« Je suis conscient du monde devant moi à mon poste. Jean-Baptiste Gros n’a pas fait le déplacement, ça a libéré une place. Maintenant, je connais mes axes de progression pour y retourner. Je vais tout faire pour. »
Il explique sa décision de rester à Montpellier :
Ça fait déjà deux ans que je suis là. Le projet avec Jo (Caudullo) et le staff me plaît. Je m’entends bien avec Didier (Bès, coach de la mêlée) et Antoine (Battut, touche). Ils m’ont fait une proposition, on a échangé, ils m’ont respecté. Je voulais leur rendre la pareille. Et je n’ai pas envie de faire 36 clubs. J’ai fait Biarritz et Montpellier, ça me va bien. Et je crois en ce groupe, en ce club. Je n’ai pas envie de batailler et de regarder autre part. Puis Lenni (Nouchi) reste aussi.
En attendant, il n’a qu’une seule envie : renouer avec le Top 14 très rapidement. Extrait:
« J’ai bien coupé pendant trois semaines. J’aurai pu prolonger une semaine de plus, mais j’avais ce besoin de relancer la machine. L’équipe a vraiment envie de faire une grosse saison, donc j’avais envie de montrer que j’étais impliqué à 200 %. »
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