Yann Roubert : « C’est peut-être un peu arrogant de dire cela, mais c’est factuel ! »

Yann Roubert : « C’est peut-être un peu arrogant de dire cela, mais c’est factuel ! »

Le mardi 26 août 2025 à 15:14 par David Demri

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Le président de la Ligue Nationale de Rugby, Yann Roubert s’est longuement confié via Le Figaro.

Ce-dernier a évoqué l’évolution du rugby professionnel depuis 1995.

Il l’affirme haut et fort : le Top 14 est le championnat qui attire le plus de monde et le plus de téléspectateurs dans le monde. Extrait:

C’est peut-être un peu arrogant de dire cela, mais c’est factuel. On a le championnat qui attire le plus de monde dans les stades, le plus de stars, le plus de téléspectateurs, le plus de droits télé, le plus de partenaires…

Cela veut dire que le virage du professionnalisme a été pas mal franchi et que le rugby français se porte bien. Il ne faut pas se croire arrivé, il faut évidemment rester alerte sur tous les sujets mais on peut se féliciter que ce passage ait été plutôt bien géré dans l’ensemble.

Il explique pourquoi c’est une excellente chose que le rugby soit devenu professionnel. Extrait:

Il peut y avoir une certaine forme de nostalgie, avec le fait que certains bastions du rugby aient eu du mal avec l’avènement du professionnalisme. Après, on voit qu’aujourd’hui en France, il y a un peu plus de 1.200 joueurs professionnels, c’est aussi des staffs, des salariés dans les clubs, c’est un budget cumulé de 600 millions d’euros et un poids économique de 1,3 milliard.

C’est un secteur qui crée de l’emploi et de l’activité économique, c’est tant mieux. Mais aussi et surtout des émotions, de la ferveur, des émotions partagées dans les stades et je trouve que cette évolution est évidemment très positive.

Quand on voit ce que fait Vannes dans le rugby, peut-être ce que fera Nice à l’avenir… Tout en se disant qu’il y a encore des clubs historiques, des terroirs historiquement fertiles en rugby qui existent, c’est positif de voir que le rugby se développe, qu’il y a de nouveaux territoires et il faut qu’on continue à grandir, à la fois géographiquement et sociologiquement.

Pour autant, il ne cache pas que pour exister au plus haut niveau, il faut de gros moyens. Extrait:

Mais il ne faut pas se voiler la face : aujourd’hui pour réussir dans le sport de très haut niveau, il faut des moyens. C’est plus facile quand on a un bassin de population et une zone de chalandise qui est grande pour donner les moyens de ses ambitions à un club. Il y a aussi de quoi se réjouir quand on voit que Bayonne grandit à ce point, que Vannes fait un travail formidable, que, entre les deux, Aurillac et Béziers continuent.

Tout est une question d’équilibre. C’est formidable qu’il y ait des Lyon, des Bordeaux, des Toulouse, des Paris qui continuent à avancer, à faire vivre le rugby dans les grandes villes, mais c’est aussi extra qu’il y ait des bastions historiques qui continuent d’exister.

Dans la foulée, Yann Roubert a évoqué l’augmentation des salaires des joueurs et l’instauration du Salary Cap. Extrait:

Sur ces 30 années, les salaires des joueurs ont très fortement augmenté, c’est tant mieux. Les structures et les moyens des clubs aussi. Il faut faire cela dans un cadre qui alimente cette croissance, et c’est tant mieux, mais il faut que ce soit raisonné. Et je pense qu’on y arrive plutôt bien, puisque encore une fois, le rugby est le seul sport collectif professionnel au monde dont le championnat français soit leader mondial, cela veut dire qu’on ne se porte pas si mal. Mais il faut qu’on reste dans des moyens qui sont acceptables, parce que si les moyens du rugby progressent chaque année, la situation des clubs reste fragile.

Il y a 75 millions de déficits d’exploitation dans le rugby français, il ne faut pas l’oublier, il ne faut pas vivre au-dessus de nos moyens, il faut arriver à accompagner nos clubs pour assurer des modèles qui soient équilibrés et durables. Donc effectivement, le salary cap est un garde-fou absolument essentiel. Il faut aussi veiller à la formation des joueurs et à leur reconversion. Le projet sportif et académique dans les centres de formation, c’est aussi un garde-fou qu’on doit absolument garder. Pour que la croissance soit réelle et continue, mais dans un cadre qui soit serein, maîtrisé et durable.

Pour conclure, Yann Roubert parle des chômeurs qui ne font qu’augmenter dans le monde du rugby. Extrait:

Il y a presque 1.200 joueurs qui vivent grâce aux 30 clubs professionnels, il y en a un peu en Nationale aussi qui ont des contrats pros. Mais effectivement, chaque chômeur est un chômeur de trop. Après, les clubs ont leur volonté d’exigence. Donc bravo à Provale et à la Ligue pour essayer d’accompagner au mieux les chômeurs, soit à retrouver un club, soit dans leur conversion.

C’est évidemment un chantier qui est loin d’être fini et qui continuera tant qu’il y aura du rugby. Charge à nous tous de s’y atteler, c’est un projet collectif qui commence évidemment par les joueurs eux-mêmes, mais qui va être accompagné par leur club, par la Ligue, par leur syndicat et par tous les acteurs du rugby.

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1 Commentaire

  1. Mimi6183@ 26 août 2025 at 21h- Répondre

    Ce monsieur ne fait que confirmer que 1+1 = 2
    En tant que président de la ligue j’espère qu’il aura d’autres idées pour faire avancer notre sport que tous ces lieux communs.
    Fait tomber la cravate et laisse toi pousser les cheveux parfois ça décoince le bulbe ….oh pardon Monsieur le Président