Le rugby néo-zélandais traverse une nouvelle tragédie. L’ancien troisième ligne des Highlanders, Shane Christie, est décédé ce mercredi matin à l’âge de 39 ans. Son corps a été retrouvé sans vie à son domicile par la police. Selon la presse locale, la piste du suicide est aujourd’hui privilégiée.

L’émotion en Nouvelle-Zélande

Le club des Highlanders, où Christie avait porté le maillot entre 2014 et 2017 avant de revenir comme entraîneur en 2021-2022, a rendu hommage à son ancien joueur sur les réseaux sociaux : « C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès de Shane Christie. Shane a joué de 2014 à 2017 et est revenu comme entraîneur en 2021-2022. Nos pensées vont à sa famille, à ses amis et à toute la communauté du rugby. »

De son côté, la police locale a confirmé l’ouverture d’une enquête, tout en indiquant qu’« aucune information ni commentaire supplémentaire » ne serait communiqué pour le moment.

Un joueur marqué par les commotions cérébrales

Ancien membre de la sélection maorie, Christie avait mis fin à sa carrière en 2017 après une série de commotions cérébrales. Depuis, il craignait d’être atteint d’encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une maladie cérébrale dégénérative qui ne peut être diagnostiquée qu’après autopsie.

Ce syndrome est au centre de nombreuses polémiques dans les sports de contact, du rugby au football américain. En 2023, l’autopsie de son ami et ancien coéquipier Billy Guyton avait révélé la présence d’ETC. Profondément marqué, Shane Christie s’était alors engagé pour sensibiliser et alerter les autorités.

« Sans dons de cerveaux, nous ne pourrons pas déterminer le temps nécessaire à l’apparition de cette maladie. Il est important de soutenir la recherche en Nouvelle-Zélande », avait-il récemment déclaré.

Une problématique mondiale

Le cas de Christie fait tristement écho à d’autres drames survenus dans le sport. Fin juillet, un ancien joueur de football américain s’était introduit dans les locaux de la NFL, tuant quatre personnes avant de mettre fin à ses jours. Lui aussi pensait souffrir d’ETC et souhaitait que son cerveau soit étudié après sa mort.

Le premier cas documenté remonte à 2005 avec Terry Long, ex-joueur des Steelers de Pittsburgh, dont le suicide avait conduit à l’identification de la maladie.

La disparition de Shane Christie vient rappeler, une fois de plus, les dangers liés aux traumatismes répétés dans les sports de contact. Un sujet qui, au-delà de l’émotion, appelle des réponses médicales et institutionnelles urgentes.