Le Stade Français aborde l’exercice 2024-2025 avec prudence. Demi-finaliste en 2024, battu de justesse par l’UBB, le club parisien avait pourtant connu une saison jugée « calamiteuse », terminée sur le fil pour éviter un barrage contre une équipe de Pro D2.

Le constat est clair : Paris n’a pas su voyager. Treize déplacements, treize défaites, dont des revers face à des mal classés comme Vannes ou Perpignan. Un mal récurrent qui a mis en évidence l’incapacité des Soldats Roses à exister loin de Jean-Bouin.

Gustard seul maître à bord

Après les départs de Karim Ghezal (septembre) et Laurent Labit (mars), l’Anglais Paul Gustard reste désormais seul aux commandes. Avec l’appui du propriétaire Hans-Peter Wild, il a organisé en juin une réunion restreinte pour redéfinir le projet.

Il a confirmé via Midi Olympique que la saison dernière avait été très difficile. Extrait

« Ce fut une année difficile, nous avons connu un début de saison catastrophique. En dehors du terrain, dès la présaison, des problèmes sont apparus dans tous les domaines, notamment au sein du staff, ce qui a nui à l’harmonie et à la performance du groupe. »

Alors quels objectifs pour Paris en cette nouvelle saison 2025 / 2026 ? Il répond :

« Nous avons été honnêtes les uns envers les autres. Le propriétaire Hans-Peter Wild est engagé et nous soutient. Il a joué un rôle moteur dans l’organisation d’une réunion en juin dernier avec un groupe restreint de joueurs, Thomas (Lombard), Kobus (Potgieter) et moi-même, afin d’obtenir un retour direct sur le club, sur le projet à mettre en place et la manière dont nous voulons progressons ensemble. Il comprend notre vision et nous voulons nous assurer que nous sommes constamment alignés sur nos objectifs. » 

Recrues et cadres attendus au tournant

Le Stade Français mise sur plusieurs recrues : Tani Vili, Thierry Paiva et Tawera Kerr-Barlow.

Paul Gustard est certain que ces joueurs sauront se distinguer. Extrait:

« Je suis convaincu que les joueurs que nous avons recrutés cette saison, comme Tani (Vili), Thierry (Paiva) et Tawera (Kerr-Barlow) apporteront une valeur ajoutée significative. D’après ce que j’ai pu observer jusqu’à présent en présaison, nous verrons une version plus fidèle du talent de joueurs comme Yoan (Tanga), « The Carbonator » (Carbonel) et Joe Jonas. Ils ont été très impliqués et très bons. » 

Le recrutement, jugé décevant la saison passée, doit cette fois être une réussite. Ces joueurs ont une revanche à prendre, et le club espère récolter enfin les fruits de ses investissements.

Entre optimisme et prudence

Les optimistes veulent croire à un retour du Stade Français version 2023-2024, redoutable d’efficacité. Les plus inquiets craignent un groupe encore marqué par les échecs passés.

Gustard, lui, préfère garder la mesure :

« Après, je ne suis pas naïf au point de ne pas savoir que tous les entraîneurs du Top 14 en présaison sont optimistes et positifs par ce qu’ils voient. Mais j’ai été entraîneur professionnel pendant dix-huit saisons et joueur pendant treize saisons auparavant, et j’apprécie l’énergie et l’ambiance qui règnent actuellement au club. »