Le Top 14 reprend le week-end prochain avec une nouveauté de taille : l’instauration du carton orange, mesure expérimentale voulue par World Rugby et désormais appliquée dans tous les championnats d’élite.

Objectif : donner une solution supplémentaire aux arbitres.

Une règle encore floue pour certains

Lors de la réunion de rentrée, le centre de l’UBB Nicolas Depoortère a reconnu « ne pas tout avoir compris » à cette nouvelle sanction. Même son manager Yannick Bru s’était interrogé en amont sur ses conditions d’application.

Emmanuel Eschalier, directeur général de la LNR, a précisé qu’il s’agissait d’une adaptation du carton rouge de 20 minutes déjà testé au niveau international.

Concrètement, un joueur sanctionné d’un carton orange est exclu du terrain pendant 20 minutes (contre 10 minutes pour un jaune). À l’issue de ce laps de temps, il ne peut pas revenir lui-même, mais son équipe a le droit de le remplacer pour retrouver sa pleine puissance numérique.

Éviter les appels vidéo interminables

Pour Romain Poite, responsable de l’arbitrage professionnel français, le but est clair : « Offrir une solution supplémentaire aux arbitres ».

Dans le Super Moscato Show sur RMC, l’ancien arbitre international a développé :

« C’est une solution donnée aux arbitres, pour tous les cas entre deux eaux. Techniquement, c’est assez simple, et ça va permettre d’éviter certains appels vidéo trop longs. »

Contrairement aux rencontres internationales, le dispositif du “bunker” (où les arbitres vidéo peuvent requalifier une sanction après coup) ne sera pas utilisé en Top 14. La décision reviendra donc directement à l’arbitre de champ.

Un outil pour les “cas entre deux”

Romain Poite insiste :

« Il ne sera pas sorti de façon systématique, les autres cartons vont rester ».

Le carton orange doit servir pour des actions dangereuses mais involontaires : plaquages maladroits, déblayages mal maîtrisés ou toutes ces situations d’entre-deux qui posaient problème lors de relectures vidéo interminables.

Cette saison, toutes ces décisions seront mieux expliquées au public : les arbitres seront équipés de micros et leurs propos diffusés dans les stades.