Un Toulonnais était à deux doigts d’une carrière dans la boxe : « J’aurais pu faire quelques stages avec l’équipe de France »

Un Toulonnais était à deux doigts d’une carrière dans la boxe : « J’aurais pu faire quelques stages avec l’équipe de France »

Le jeudi 4 septembre 2025 à 10:20 par David Demri

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Avant de briller ballon en main, Mathis Ferté s’est illustré… gants aux poings.

Dans son Lot natal, le jeune rugbyman a longtemps jonglé entre ovalie et boxe anglaise, développant une combativité et une rigueur qui façonnent encore aujourd’hui son jeu et son caractère.

Enfant nerveux et remuant, Ferté avait besoin d’un exutoire.

Le rugby, dès 5 ans, l’aide à canaliser cette énergie. Mais il ne s’arrête pas là : judo, karaté et boxe anglaise viennent compléter son quotidien.

Très vite, il montre un vrai potentiel sur le ring confie t-il à Var-Matin. Extrait :

« Sur mes deux premières années, ce n’était que de la touche. Sur la troisième, je suis passé amateur. »

Les résultats suivent : trois victoires en trois combats lors d’un critérium national, une première place dans sa catégorie et des perspectives qui s’ouvrent.

À tel point que son entraîneur misait sur lui se souvient-il. Extrait :

« À la fin du tournoi, je devais annoncer à mon coach que j’arrêtais parce que j’allais à Brive pour le rugby. Il était dégoûté. Lui voulait justement m’annoncer que si j’avais continué, j’aurais pu faire quelques stages avec l’équipe de France l’année suivante. »

Mais le cœur de Ferté battait déjà pour l’ovalie. Un choix assumé, même si la boxe lui laissait un goût d’inachevé. Extrait :

« Ça me faisait chier d’arrêter la boxe, parce que j’aurais aimé voir un peu plus loin. C’était un sport où je me débrouillais bien. Puis, je me disais que si Sonny Bill Williams l’avait fait, je pouvais le faire! (rires) Mais c’était trop compliqué. Je ne pouvais plus concilier les deux. Et comme je ne peux pas vivre sans rugby… »

Cette expérience, il la considère aujourd’hui comme un atout. Elle a façonné son mental et ses qualités physiques. Extrait :

« J’ai toujours été nerveux mais je n’ai jamais été bagarreur. Je suis très loin d’être un méchant. En revanche, ça m’a beaucoup servi physiquement, au niveau du cardio. Comme au rugby, il faut savoir rester lucide et ne pas baisser les bras à des moments plus durs. Même mentalement, il faut tout le temps être dans la discipline, la stratégie et ne pas s’énerver alors qu’on prend des coups. »

Entre discipline, combativité et lucidité, Ferté a importé sur les terrains ce que la boxe lui a appris sur le ring.

Résultat : un joueur combatif mais réfléchi, prêt à enchaîner les séquences sans faiblir.

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1 Commentaire

  1. Danslaverte 4 septembre 2025 at 13h- Répondre

    Il aime donc se faire mal, il aime l’effort et le duel. Ça promet ! Il va nous épater le minot ici