Ugo Mola n’arrête jamais : « Les gens qui subissent leur job ressentent ce besoin de couper »
Ugo Mola n’arrête jamais : « Les gens qui subissent leur job ressentent ce besoin de couper »
Le vendredi 5 septembre 2025 à 0:07 par David Demri
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Pour la première fois depuis la reprise de l’entrainement de son équipe, le manager du Stade-Toulousain, Ugo Mola s’est longuement confié.
Interrogé via L’équipe, ce-dernier est revenu sur la célébration du Bouclier de Brennus remporté au mois de juin dernier.
Selon lui, ses joueurs se sont montrés beaucoup moins démonstratifs que d’habitude. Extrait:
Elles n’ont pas débuté juste après le titre. Je suis toujours inquiet des festivités. Je n’avais pas envie que s’ajoutent des problèmes à nos problèmes. Mais ce titre a été célébré différemment, cela a été moins démonstratif que d’habitude. J’ai ressenti une volonté d’être ensemble. Ce n’est pas neutre de gagner trois Brennus d’affilée.
Il y avait aussi du soulagement. Nous avons été au bout de ce que l’on pouvait faire avec notre énergie et nos forces du moment. Nous avons poussé la machine physique et morale au maximum. Ensuite, les vacances se sont bien passées. J’avais besoin de passer du temps en famille, la chose la plus régénératrice.
Il explique avoir coupé seulement 10 jours durant l’été, lors d’un voyage à l’étranger avec sa famille. Extrait:
Que tu gagnes ou que tu perdes, que tu reconstruises ou non, tu es toujours dans l’organisation, la planification, l’anticipation. Un entraîneur est en perpétuelle réflexion. Mais j’ai pu couper une dizaine de jours à l’étranger en famille. C’est nécessaire. J’entends que beaucoup se plaignent du rythme.
Oui, les saisons sont longues, mais nous sommes des privilégiés. Nous faisons un métier passion. À quoi bon couper totalement ? Les gens qui subissent leur job ressentent ce besoin. Je suis de nature à culpabiliser un peu vite dès que je suis éloigné trop longtemps de mon environnement et de mes obligations.
Il ne cache pas que s’allonger sur un transat, c’est quelque chose qu’il fait très peu. Extrait:
Ça arrive (Il sourit). Pas longtemps. Si le cerveau continue de mouliner, ça n’a aucun intérêt. Pour déconnecter, je fais une bonne bouffe avec des potes. Comme les petits moments anodins en famille sont nécessaires. Il faut prendre le temps de…
Ça arrive aussi dans la saison. C’est une question de besoins. Mais notre esprit est obsédé au quotidien par cette volonté de faire évoluer le Stade Toulousain. En évoluant et en vieillissant, je prends plus de temps à observer. Mais il y a toujours ce besoin d’énergie.
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