Jérôme Bosviel : « Sapiac n’a plus accueilli un match de Top 14 depuis 15 ans ! »

Jérôme Bosviel : « Sapiac n’a plus accueilli un match de Top 14 depuis 15 ans ! »

Le samedi 13 septembre 2025 à 1:23 par David Demri

0 Commentaire

Publicité


À 35 ans, Jérôme Bosviel a vécu ce que beaucoup n’osaient plus espérer : une première apparition en Top 14, lui le meilleur réalisateur de l’histoire de la Pro D2 (2 920 points). Samedi dernier à Paris, le Montalbanais a découvert l’intensité de l’élite, quinze ans après ses débuts professionnels.

Le choc fut brutal.

Il s’est confié dans les colonnes du journal Le Progrès

« Je n’ai pas été surpris. Tout va plus vite. L’intelligence situationnelle des joueurs est plus forte qu’en Pro D2. La moindre erreur se paie cash. On l’a appris à nos dépens au Stade Français. C’est sans doute ce qu’on appelle la taxe d’apprentissage. »

Fidélité récompensée

Formé à Bergerac, passé par Périgueux, Lyon et Bourgoin, Bosviel a trouvé son port d’attache à Montauban en 2016. Onze saisons plus tard, il savoure cette ascension inattendue. « Je vis de ma passion depuis mes 20 ans et je savoure aujourd’hui la cerise sur le gâteau à 35. C’est génial. J’aurais sans doute pu jouer en Top 14 avant. Brive, Bordeaux, le Racing, Toulon et même Toulouse m’ont approché à une époque. Cela ne s’est pas fait. Mais je n’ai aucun regret. J’ai toujours pensé que j’y arriverais un jour avec Montauban… »

Cette conviction n’a pas faibli, même dans les moments sombres. « Le 2 juin 2024, au soir de notre victoire sur le fil à Narbonne, on s’est promis de ne pas revivre un tel enfer. Le club est allé chercher Sébastien Tillous-Bordes. Moins + moins, ça fait plus. Et ça a matché. » Le rêve s’est poursuivi avec une phase finale d’exception, ponctuée par un titre face à Grenoble.

Retrouvailles avec le LOU

Ce samedi, Sapiac sera à guichets fermés pour la réception de Lyon, son ancien club. « Ce match, on y pense depuis la reprise de la saison. Il y aura de l’émotion et de la passion, parce que Sapiac n’a plus accueilli un match de Top 14 depuis quinze ans. Même si j’y ai peu joué, j’ai apprécié mes deux ans passés à Lyon. J’y ai remporté le titre de champion de Pro D2 en 2014. Et puis s’entraîner tous les jours au contact des Chabal, Nallet, Leguizamon… c’est formateur. J’ai conservé des contacts avec beaucoup de Lyonnais, et je serai content d’en revoir certains. »

L’art du jeu au pied

Mais pas question de nostalgie sur le terrain. Bosviel entend faire peser son expérience. « Je suis passionné de toutes les formes de rugby et j’ai découvert ce jeu au pied dans le XIII australien. Suivant comme on frappe le ballon, il descend plus vite et en flottant. Ça peut être déstabilisant pour le receveur. » Les Lyonnais sont prévenus : entre chandelles piégeuses et drops assassins (44 inscrits en carrière), le vétéran reste une menace jusqu’au bout du match.

Publicité

0 Commentaire