À 37 ans, Benjamin Hernandez s’apprête à franchir un cap décisif dans sa carrière d’arbitre.

Habitué aux pelouses de Pro D2, l’ancien kinésithérapeute de Riom dirigera pour la première fois une rencontre de Top 14, ce samedi (16h35), entre le Stade Toulousain, champion en titre, et Perpignan, maintenu de justesse au printemps dernier.

Cette promotion intervient après plusieurs saisons convaincantes au deuxième échelon, qui lui ont permis de gagner la confiance des responsables de l’arbitrage français. Hernandez fait partie de la nouvelle vague, promue en même temps que Pierre Bru, appelée à renforcer le contingent d’arbitres centraux en élite.

Son nom avait déjà circulé dans l’actualité rugbystique à l’automne 2021, lorsqu’un certain Julien Seron, alors entraîneur de Narbonne, avait violemment contesté ses décisions à l’issue d’une défaite contre Colomiers (20-23).

La Dépêche revient sur cette affaire.

Ce soir-là, l’ancien demi de mêlée avait lâché sa colère en conférence de presse : « Il y a de la frustration, de l’aigreur, de la colère. Je pense qu’on ne mérite pas de perdre. Non pas que Colomiers ait volé sa victoire… »

Avant d’ajouter, furieux : « Je pense clairement que l’arbitre a été malhonnête sur cette fin de match, malhonnête sur les décisions. Je le dis clairement, je le pense clairement, nous sommes arbitrés comme une petite équipe qui monte de Nationale. »

Au centre de la polémique, une mêlée litigieuse en toute fin de rencontre. « On n’est pas respecté par le corps arbitral. On nous chie dessus. […] Colomiers ne vole pas sa victoire, mais l’arbitre nous la vole », avait encore lâché Seron, des propos restés dans les mémoires.

Trois ans plus tard, Benjamin Hernandez va donc découvrir l’élite au sifflet, dans un contexte bien différent : une affiche de prestige à Ernest-Wallon, où il aura l’occasion d’écrire une nouvelle page de son parcours.