Il en avait fait un vœu il y a quelques mois : « Je rêve d’aller jouer sur la pelouse de Mayol, avec le maillot de Toulon. »

Le troisième ligne toulonnais Joé Quere-Karaba a enfin vu son souhait s’accomplir.

Freiné par des commotions qui l’avaient tenu à l’écart en fin de saison dernière, et par des circonstances particulières – ses trois apparitions en Top 14 avaient toutes eu lieu à l’extérieur –, l’ancien Bleuets a dû patienter.

À l’image d’autres jeunes issus de la génération Matthias Halagahu ou de celle de Jean-Baptiste Gros, il représente aujourd’hui cette nouvelle vague formée au RCT, aux côtés d’Oliver Cowie et Pierre Damond.

Titularisé à Montpellier, Quere-Karaba a répondu présent dans l’ombre d’un rôle ingrat : 13 plaquages tentés, 13 réussis. Son abattage défensif impressionne, même si ses éducateurs ont toujours davantage mis en avant ses qualités offensives, notamment une explosivité rare. Un atout désormais précieux dans le jeu sans ballon comme dans l’animation.

Pour Pierre Mignoni, son passage à VII n’a rien d’un détour :

« Le Seven n’était pas une voie de garage. Le but était de l’envoyer là-bas pour qu’il soit bien meilleur que ce qu’il ne l’était dans les rucks et les duels. Le rugby à 7 ne pardonne pas. C’est un sport qui est très exigeant et très difficile. C’est comme la boxe, tu es seul. Joé avait besoin de ça. »

Dynamique, appliqué, il sécurise les phases offensives et apporte son punch dans les collisions. Mais au-delà des statistiques et des efforts, ce premier match à Mayol restera un moment unique : le bonheur de fouler la pelouse varoise, sous les yeux de ses proches.