La montée en Top 14 n’a pas seulement changé le destin sportif du club de Montauban. Elle a aussi bouleversé son environnement.

Le stade de Sapiac a affiché complet pour la première réception à domicile, ce samedi contre le LOU Rugby.

La « Green Army », fidèle au poste, n’a jamais été aussi nombreuse : le club compte désormais 2 500 abonnés contre 800 seulement en Pro D2 comme l’annonce L’équipe, ce samedi

. « Et encore, c’est parce qu’on a volontairement bloqué le nombre à 2 500 pour que la billetterie reste accessible à tous les matches. Si on avait voulu faire 4 000, on les faisait ! », précise Johan Dalla Riva, directeur sportif.

La tentation des délocalisations

Le succès populaire pousse naturellement à envisager plus grand. Après avoir attiré près de 14 000 spectateurs la saison dernière à Ernest-Wallon lors d’un match contre Colomiers, l’USM songe à renouveler l’expérience.

Délocaliser deux ou trois rencontres figure dans les discussions internes. « On réfléchit à deux délocalisations, peut-être trois. Ça dépendra de nos performances sportives. Si on est largués, ça se fera plus facilement, car ça n’influera pas sur le classement. Si on est dans les clous du maintien, en revanche, on le fera avec parcimonie », confie Dalla Riva dans le journal L’équipe.

Une réussite à capitaliser

Car au-delà de l’enjeu financier, l’expérience toulousaine a laissé des traces.

« La saison passée, l’expérience d’Ernest-Wallon, malgré la défaite (17-31), nous avait peut-être permis d’être champions. Ce match avait été une réussite commerciale et populaire. Les seuls à ne pas avoir rempli leur contrat avaient été les joueurs, puisqu’ils avaient perdu. Vexés, ils s’étaient alors promis de nous prouver qu’ils étaient capables de gagner des matches dans des grands stades avec du monde et de la pression. Et c’est ce qu’ils ont fait pendant toute la phase finale ».

Entre ferveur populaire et nouvelles ambitions, l’USM s’apprête à vivre une saison où l’adrénaline dépassera largement les limites de Sapiac.