Ce samedi (16h30, Marcel-Deflandre), l’affiche entre La Rochelle et Clermont mettra face-à-face Nolann Le Garrec et Baptiste Jauneau, deux prétendants à la succession d’Antoine Dupont et Maxime Lucu, indisponibles ou diminués à l’approche des tests de novembre.

Le Garrec, la montée en puissance

À seulement 23 ans, et fort de ses 13 sélections, Le Garrec sort renforcé de la tournée estivale en Nouvelle-Zélande. Titulaire à trois reprises, il a convaincu les décideurs tricolores. « Il fait une bonne tournée et notamment un très bon premier match… Nolann est un garçon doué, avec la tête sur les épaules. Il a l’habitude d’être responsable depuis tout jeune. Tout cela ne le perturbe pas », souligne Patrick Arlettaz via L’équipe.

Installé depuis peu à La Rochelle après son départ du Racing, le Breton a séduit dès sa première sortie face à Bordeaux. Ronan O’Gara n’a pas tari d’éloges :

« Je l’ai juste vu 80 minutes, mais j’ai rarement vu un joueur comme lui. C’est exactement ce qu’on cherchait. »

Avec Dupont absent et Lucu incertain, le Rochelais semble idéalement placé pour affronter les Springboks cet automne. « C’est sûr qu’il a sa carte à jouer », confirme Arlettaz.

Jauneau, rebond attendu

À l’inverse, Baptiste Jauneau reste sur une tournée frustrante. Prometteur face à Londres avec France développement, il a ensuite sombré lors de son entrée en jeu à Dunedin.

« J’ai eu un premier match très, très compliqué et après je n’ai pas pu rejouer… Peut-être que là-bas, je n’ai pas eu la meilleure attitude possible. Niveau technique, je n’ai pas été à la hauteur », reconnaît le Clermontois de 21 ans.

Relégué en tribunes lors des deux derniers tests, le demi de mêlée n’a pas pour autant perdu la confiance du staff. « Ce n’est pas rédhibitoire parce qu’on connaît son talent… Baptiste a encore un peu de déchet sur son jeu au pied et sa passe. Mais c’est un garçon qui nous intéresse énormément », insiste Arlettaz.

Deux trajectoires qui se croisent

Prolongé jusqu’en 2028 avec l’ASM, Jauneau a montré face à Toulouse des signes de maturité retrouvée. « Ça m’a remis les pieds sur terre… Depuis mon arrivée à Clermont, ça ne faisait que monter », admet-il. Pour ses entraîneurs, la clé réside dans sa capacité à transformer cette frustration en moteur : « S’il se pose les bonnes questions et reste lucide, ce qu’il a vécu lui sera très bénéfique ».

Entre un Le Garrec lancé à pleine vitesse et un Jauneau désireux de rebondir, le duel de samedi sera scruté de près par Fabien Galthié et son staff.