Deux matchs, deux défaites, aucun point : le bilan comptable de Clermont fait tache en ce début de saison. Avant de célébrer ses 100 ans dans l’élite, samedi face à Pau (14 h 30), l’ASM est déjà dans l’obligation de réagir.

Depuis l’instauration du Top 14 en 2005, jamais les Auvergnats n’avaient entamé leur exercice par deux revers secs. La comparaison avec 2021-2022 – où ils avaient malgré tout arraché un bonus défensif – ne joue même pas en leur faveur.

Battus par Toulouse (24-34) puis par La Rochelle (34-16), ils occupent aujourd’hui une inquiétante 13e place, au même niveau que le promu Montauban et l’USAP.

Des regrets et trop d’indiscipline

Le contenu n’a pourtant rien d’alarmant. Clermont a souvent été dans le match, au point de frôler à deux reprises le bonus défensif. Mais l’indiscipline chronique a tout gâché : 15 pénalités, deux jaunes, un carton orange et une fin de rencontre à 13 contre 15 à Deflandre. « On ne peut pas espérer grand-chose dans ces conditions », souffle Lucas Dessaigne.

Pour Kylan Hamdaoui, l’urgence est claire : « Contre Pau, ce sera capital de prendre des points. » Un rappel fort quand on sait que la saison dernière, les bonus avaient pesé lourd dans la course au top 6. Avec 11 unités grappillées, Clermont figurait parmi les meilleurs du championnat dans ce domaine.

Urios reste confiant, mais…

Malgré cette entame ratée, Christophe Urios ne veut pas céder à la panique. « Je trouve que ce qu’on fait est bien : l’investissement, le travail, l’état d’esprit. Évidemment, il faut corriger l’indiscipline et améliorer le jeu au pied. Mais il n’y a pas à tout remettre en cause. Ce qu’il faut maintenant, c’est gagner. »

Samedi, face à une Section paloise déjà créditée de neuf points, la victoire est quasi impérative. L’ASM ne peut se permettre d’assombrir la fête de son centenaire par une troisième déconvenue de rang. Le public du Michelin attend autre chose qu’une célébration amère.