Le piratage du Top 14 menace l’équilibre du rugby Français : Explications !
Le piratage du Top 14 menace l’équilibre du rugby Français : Explications !
Le mercredi 17 septembre 2025 à 23:25 par David Demri
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Alors que le Top 14 bat des records d’audience, une ombre ternit l’enthousiasme : le piratage.
De plus en plus d’amateurs se tournent vers des flux illégaux pour suivre les rencontres. Une pratique qui, à terme, menace l’équilibre économique de tout le rugby français, du haut niveau aux clubs amateurs.
Midi Olympique a étudié le sujet.
Un phénomène massif et dangereux
Pour Xavier Spender, directeur général de l’Association pour la Protection des Programmes Sportifs (APPS), le rugby n’est pas épargné :
« Aujourd’hui, tous les sports sont piratés et le rugby, certes moins touché que le foot, n’y échappe pas. »
Deux circuits dominent : les abonnements IPTV à bas prix, tenus par des réseaux mafieux, et les partages sauvages de liens sur les réseaux sociaux. Derrière l’illusion d’une bonne affaire, les utilisateurs prennent en réalité des risques considérables.
Comme le rappelle Spender :
« Rien n’est gratuit. Les consommateurs perdent alors souvent toutes leurs données privées et peuvent être confrontés à de la publicité illicite, de sévères arnaques voire à de la pédopornographie. »
Un manque à gagner colossal
Le préjudice économique est estimé à 290 millions d’euros par an pour le sport professionnel français. Un trou béant qui fragilise directement le modèle des clubs et prive le secteur amateur d’une partie de ses financements.
Spender alerte :
« Lorsqu’un consommateur pirate un match de rugby, il se tire une balle dans le pied et affaiblit le sport qu’il aime : le préjudice financier impacte aussi grandement le sport amateur puisque ni la taxe Buffet ni les reversements directs du sport professionnel vers le sport amateur ne s’appliquent sur ces montants dérobés. Tout le monde est perdant. »
Vers un cadre législatif renforcé
Pour endiguer cette hémorragie, le Sénat a adopté le 10 juin une loi permettant le blocage en temps réel des sites pirates. Si la mesure est validée, les plateformes illégales pourraient être neutralisées dès le coup d’envoi d’un match.
Le texte prévoit également jusqu’à trois ans de prison et 300 000 euros d’amende pour les opérateurs.
Des mafias derrière les écrans
L’idée selon laquelle le piratage relèverait d’un petit partage entre amis est désormais révolue.
Spender prévient :
« Ne vous y trompez pas : les pirates ne sont pas des Robin des Bois offrant généreusement du contenu aux démunis. Ce sont des groupes mafieux organisés, dangereux. »
Europol a ainsi récemment démantelé un réseau de 22 millions de clients en Europe, générant 3 milliards d’euros par an.
Le rugby français est aujourd’hui à la croisée des chemins. S’il ne parvient pas à enrayer le piratage, c’est toute sa pyramide économique qui risque de vaciller. Clubs pros, diffuseurs et monde amateur attendent désormais une réponse rapide du législateur pour protéger un sport en pleine croissance mais plus vulnérable que jamais.
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13 Commentaires

Ah! Ah! Ah!
Faire peur aux gens parce qu’il perd de l’argent, ils n’ont pas honte !
Et on en parle des activités mafieuses de Bolloré en Afrique ou pas ?
Les temps sont durs ? Et canal très cher pour les supporters.
Perso je reste dans la l’égalité .
S’il n’y pas Bolloré il n’y a plus de cinema Français et une bonne partie du sport Français disparait aussi. Alors un peu de modération G tu accuse sans preuve. Sauf si tu prends tes informations sur le service public.
ok, donc on n’en parle pas.
T’es le seul, à priori…
Tu fais partie de ceux qui vont chercher l info à l’extrême droite il est évident que bolloré
(je ne mets pas de majuscule volontairement ) est un bienfaiteur de l’Afrique et que ce
« brave » homme ne veut que notre bien pauvre C.N
S’il n’y pas Bolloré il n’y a plus de cinema Français et une bonne partie du sport Français disparait aussi. Alors un peu de modération G tu accuse sans preuve. Sauf si tu prends tes informations sur le service public
Le modèle doit être changé. Pour suivre une équipe sur toute les compétitions en direct, il faut C+, Rugby+ et sport+.
Tout est fait pour étaler les matchs sur plusieurs chaînes et pousser à la consommation.
Pour couronner le tout, l’abonnement est à l’année et non au mois.
Faut arrêter de pleurer quand on passe son temps à abuser les consommateurs.
Tout à fait d’accord, c’est ce qui en dissuade beaucoup de souscrire à des offres légales. Quant au préjudice, il est, à mon sens, très exagéré car la plupart de ceux qui se tournent vers ces offres illégales n’ont, de toutes manières, pas les moyens de se payer ces abonnements.
S’il n’y pas Bolloré il n’y a plus de cinema Français et une bonne partie du sport Français disparait aussi. Alors un peu de modération. Oui cela a un prix mais si on veux garder un rugby d’élite on a pas le choix. Tout est cher aujourd’hui et, les clubs aussi sont confrontés à une hausse de leurs coûts. S’il ny a plus Canal, Il n’y a plus de TOP 14 comme on le connais.
Faut arrêter le délire s’il y a pas Bolloré il y en aura un autre, c’est rentable… Bolloré n’est là que pour faire des sous, des comme lui il y en a plein
Abonnement certes pas donné mais le top 14 prend 74 millions par an a Canal qd même,