Le début de saison très paradoxal de l’Union Bordeaux-Bègles
Le début de saison très paradoxal de l’Union Bordeaux-Bègles
Le vendredi 19 septembre 2025 à 23:09 par David Demri
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Après son succès étriqué face à La Rochelle lors de la première journée, l’Union Bordeaux-Bègles a été sèchement ramenée à la réalité sur la pelouse du Racing 92 (44-32). À l’heure d’aborder la réception du promu montalbanais samedi à Chaban-Delmas, les chiffres révèlent toute la complexité — voire les paradoxes — du jeu girondin.
Des occasions mal exploitées
Les Bordelais ont multiplié les incursions dans les 22 mètres franciliens : 26 au total, contre seulement 10 une semaine plus tôt face aux Rochelais. Pourtant, cette domination territoriale n’a pas payé.
Les hommes de Yannick Bru n’ont inscrit que 1,23 point par entrée dans la zone de marque, quand le Racing en scorait 3,45. En cause, huit pertes de balle dans des zones cruciales et six fautes concédées dans leurs propres 22 mètres. À titre de comparaison, leur ratio avait été meilleur contre La Rochelle (1,7 point par entrée), malgré davantage de ballons perdus (31 contre 28).
La possession ne fait pas tout
Autre paradoxe : l’UBB a régné sur la possession (60 %) et l’occupation (60 %) à l’Arena, mais sans concrétiser. Un contraste avec le succès contre La Rochelle, acquis avec seulement 43 % de possession et 33 % d’occupation.
Une preuve que les Girondins ne sont pas construits pour dominer statistiquement, mais plutôt pour frapper vite et fort en s’appuyant sur leurs ailiers et leur jeu de dépossession.
Plus de franchissements… mais pour rien
Face aux Rochelais, Bordeaux-Bègles n’avait quasiment jamais franchi (5 réussites sur 70 tentatives, soit 7 %). À Nanterre, le ratio a bondi à 50 %, avec 55 franchissements sur 109 tentatives et 688 mètres parcourus ballon en main (contre 381 lors du match inaugural). Mais là encore, cette supériorité est restée stérile au tableau d’affichage.
La discipline, talon d’Achille
La différence la plus criante reste la discipline. Contre La Rochelle, les Girondins n’avaient concédé que six pénalités. Contre le Racing, ils en ont doublé le total (12). Un chiffre qui a coûté cher face à une équipe clinique.
Un défi de constance
Au final, l’UBB illustre une contradiction saisissante : elle a gagné là où les chiffres la condamnaient (contre La Rochelle) et perdu là où les statistiques semblaient lui donner raison (face au Racing). Plus que jamais, la clé pour les Bordelais sera la constance dans l’efficacité et une discipline retrouvée, dès samedi contre Montauban.
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