Une semaine après avoir sombré face au Racing 92 (44-32), l’Union Bordeaux-Bègles s’avance sous pression pour la réception de Montauban, ce samedi (18 h 30) à Chaban-Delmas.

Plus que le score, c’est l’attitude des Girondins qui a interpellé leur staff, contraint de hausser le ton.

Le coup de gueule de Bru et la remise à l’ordre

À Paris La Défense Arena, l’UBB était menée 44-8 après 50 minutes, incapable de rivaliser dans l’engagement.

Une prestation jugée indigne par Yannick Bru, qui n’a pas caché sa colère :

« Le manque d’implication de certains n’est pas acceptable ».

Dans un vestiaire silencieux, les leaders ont pris le relais. Bastien Vergnes raconte : « Max Lucu a bien parlé sur son ressenti, ce qu’il voyait de l’extérieur ».

Dès lundi, le staff a enfoncé le clou. Martin Page-Relo confie via Sud-Ouest :

« On a pris le soufflon qu’on devait prendre ».

Le message est clair : la saison vient à peine de débuter, mais l’exigence doit être maximale.

Un problème d’attitude plus que de jeu

Si l’UBB avait encore les moyens de s’accrocher au score, c’est l’investissement individuel qui a fait défaut.

Jean-Baptiste Poux, entraîneur de la mêlée, l’explique sans détour :

« Il y a eu un manque de préparation individuelle. On a été remis en question sur les collisions, on a été inattentifs, on a manqué de concentration… Ce Top 14 demande de la concentration sur chaque match ».

Pour certains observateurs, Bordeaux-Bègles est peut-être resté sur son nuage après son premier titre européen et sa finale de Top 14.

Vergnes réfute :

« On a mis ce titre derrière nous. On essaie d’écrire une autre page. Ça peut arriver de faire une mi-temps comme on a fait, mais j’espère que ça sera la seule de la saison ».

Jalibert, le facteur X

Pour repartir de l’avant, l’UBB pourra compter sur le retour de Matthieu Jalibert, absent à Paris pour une gêne musculaire. Son absence a pesé sur le leadership et la maîtrise du jeu. Son retour est donc capital.

« Il faut qu’on retrouve cette émulation avec la compétition pour gagner sa place. Tout le monde doit élever son niveau. Ce n’est pas parce qu’on porte le maillot de l’UBB championne d’Europe que ça va arriver tout seul », insiste Jean-Baptiste Poux.

Le danger montalbanais

Si Montauban n’a pas le pedigree du Racing, le promu arrive avec l’énergie et l’enthousiasme de son retour dans l’élite. Un piège parfait pour tester la capacité de réaction des Bordelais. À Chaban-Delmas, l’UBB devra montrer dès l’entame que le naufrage parisien n’était qu’un accident.