Samedi soir, la rencontre entre Perpignan et le Racing 92 (15-28) a dérapé dans ses dernières minutes.

Alors que les joueurs s’écharpaient dans une série d’échauffourées, un supporter catalan a pénétré sur la pelouse et plusieurs jets de bière ont visé le terrain. Des incidents qui pourraient coûter cher au club, déjà sous le coup d’un sursis disciplinaire.

Un envahissement de terrain et des jets de bière

À la 76e minute, alors que l’arbitre Mathieu Brousset venait de sanctionner Noé Della Schiava et Fabien Sanconnie d’un carton jaune chacun, la tension a encore monté entre les deux packs.

Profitant de la confusion, un spectateur vêtu du maillot de l’USAP a franchi les barrières pour entrer sur le terrain. Rapidement maîtrisé par la sécurité, il n’a eu aucun contact avec les joueurs ou les arbitres.

Dans le même temps, plusieurs supporters ont jeté de la bière en direction de la pelouse.

Un lourd passif disciplinaire

Ces incidents interviennent dans un contexte déjà sensible pour le club catalan. En juin dernier, lors du barrage d’accession à Grenoble, des bagarres entre supporters avaient valu à l’USAP une sanction sévère : une rencontre à huis clos avec sursis et 25 000 € d’amende.

Ce sursis pourrait être révoqué, ce qui priverait Perpignan de la ferveur d’Aimé-Giral lors de la réception du Stade Français, le 4 octobre.

En 2024, le club avait déjà été condamné à 15 000 € d’amende après des insultes et jets de bière visant l’arbitre Jérémy Rozier lors d’un match contre Clermont. L’auteur du jet avait été identifié grâce aux caméras et sanctionné d’une interdiction de stade de six mois.

Franck Azéma appelle au respect

Face aux journalistes en conférence de presse, le manager de l’USAP a tenu à calmer le jeu :

« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé d’en bas, il y a eu une échauffourée. Je ne vois pas des gens du public se battre avec les joueurs, si ? Je ne crois pas qu’il y a eu des jets (de bière) sur le corps arbitral, ou l’adversaire, j’espère que non. On n’a pas besoin de cela. »

S’il comprend la frustration du public, Azéma rappelle les limites :

« Est-ce qu’il y a de la frustration chez les gens ? Oui, est-ce que cela permet de faire cela, non. De la frustration, tout le monde en a, moi j’en ai tous les jours. Je fais avec, cela fait partie de la pression qui existe à Perpignan, sinon il ne faut pas entraîner ici et ne pas jouer non plus. Maintenant, il faut toujours que cela soit dans le respect. »

Une décision attendue

La Ligue nationale de rugby devrait rapidement se saisir du dossier.

Reste à savoir si l’USAP se contentera d’une lourde amende ou si Aimé-Giral sera bel et bien sanctionné d’un huis clos.

Une perspective inquiétante pour un club qui vit de sa ferveur populaire et qui peine déjà à décoller sportivement.

Affaire à suivre