Le choc tant attendu de la 3ᵉ journée du Top 14 entre Toulon et La Rochelle n’a pas eu lieu ce dimanche 21 septembre à Mayol. Maintenue malgré la vigilance orange pluie-inondation et orages, la rencontre a finalement été reportée au dernier moment, alors que des trombes d’eau s’abattaient sur Toulon.

Une soirée surréaliste à Mayol

Tribunes dégorgeant de spectateurs réfugiés sous les toits, tunnel des joueurs transformé en pataugeoire et terrain gorgé d’eau : le décor était posé bien avant le coup de tonnerre assourdissant de 21 h 21, qui a définitivement scellé le sort de la rencontre. Quelques minutes plus tôt, un premier décalage de 20 minutes laissait déjà présager le pire.

« Après vingt minutes, on a fait un point avec l’arbitre [Jérémy Roziers] sur l’état de la pelouse, qui n’était clairement pas praticable et ça continuait encore à tonner. Donc au regard de ces deux paramètres, il n’y avait pas de possibilité pour que les joueurs puissent rentrer en toute sécurité », expliquait Maxime Chusseau, représentant de la LNR, via Sud-Ouest. « La décision a donc été prise de reporter le match. La date du report sera connue demain [ce lundi]. »

Une décision tardive qui interroge

La polémique enfle déjà autour du maintien de la rencontre jusqu’au dernier moment. Dès 15 heures, à l’issue d’une réunion entre la préfecture et le RCT, le match avait été confirmé malgré la vigilance orange. Une décision incomprise alors que les autorités conseillaient aux habitants… de ne pas sortir de chez eux.

Beaucoup de spectateurs avaient d’ailleurs relaté leurs difficultés à rejoindre le stade, entre autoroutes bloquées et routes inondées.

Dans les couloirs de Mayol, Pierre Mignoni et Ronan O’Gara ont discuté avec les dirigeants et la LNR d’un éventuel report dès le lendemain. Une hypothèse vite balayée pour des raisons logistiques et de récupération avant la 4ᵉ journée, où La Rochelle recevra Perpignan dès samedi prochain.

Vers un report en novembre ?

Le calendrier, déjà saturé, offre peu de solutions. La piste du week-end du 8-9 novembre, en pleine fenêtre internationale, tient la corde. Mais elle ne réjouit ni Toulon ni La Rochelle, qui devront composer avec un doublon supplémentaire et l’absence de nombreux internationaux.

En attendant, les Rochelais, arrivés le matin même sans solution d’hébergement, se sont préparés à un retour nocturne compliqué. Un moindre mal, alors que les intempéries s’intensifiaient encore après 22 h 30 et que les téléphones vibraient sous l’alerte FR-Alert.

Ce report forcé, vécu dans des conditions catastrophiques, restera comme un épisode marquant pour le Top 14. Et peut-être comme un avertissement, tant le dérèglement climatique pourrait imposer ce type de scénario plus souvent qu’on ne le pense.