Samedi, à Aimé-Giral, la rencontre entre l’USAP et le Racing 92 (défaite 27-37) a été ternie par des incidents en fin de match. À la 76e minute, un spectateur a tenté de pénétrer sur la pelouse, avant d’être immédiatement maîtrisé par le service d’ordre.

Dans la foulée, des jets de bière ont été constatés dans les tribunes.

Le président de l’USAP, François Rivière, a tenu à réagir avec fermeté et a annoncé une série de mesures auprès de RMC Sport.

Le dirigeant catalan revient d’abord sur les faits eux-mêmes. Extrait :

« Un supporter, qui manifestement fait l’objet d’un petit dérèglement psychiatrique et qui a une absence de discernement, a voulu rentrer sur le terrain. Là où les choses ont très bien fonctionné, c’est qu’en fait, il a escaladé la barrière pour rentrer sur le terrain. Il a immédiatement été ceinturé par le service d’ordre, donc il est resté dans les zones d’en-but, il n’est même pas rentré sur le terrain. »

Le président précise également que l’individu a tenté de se justifier. Extrait :

« Il a apparemment expliqué à la police que comme il avait vu une bagarre entre les joueurs, il était rentré pour essayer de les séparer. »

Mais pour Rivière, c’est surtout le comportement des tribunes qui pose problème. Extrait :

« Ce qui est plus gênant, ce sont les jets de bière qui ont eu lieu dans la foulée, parce que là, c’est une attitude des supporters qui n’est pas acceptable. Tout ça fait vraiment désordre. »

L’homme fort de l’USAP rappelle que ce n’est pas le premier épisode de ce genre. Extrait :

« Sur le jet de pichet il y a un an et demi, oui, c’est un peu la difficulté quand il y a 14.500 personnes dans un stade, qu’il y ait un ou deux supporters qui fassent les abrutis. Ce qui me fatigue beaucoup maintenant et qui déclenche un peu de lassitude de ma part, c’est le fait, mine de rien, que ça fait plusieurs incidents à répétition. »

Il évoque aussi un épisode marquant survenu cet été. Extrait :

« N’oublions pas qu’il y a eu un incendie de la part de jeunes qui se sont introduits dans le stade. Et il y a pour 500 ou 600.000 euros de dégâts. Ça commence à faire un peu beaucoup. »

Rivière refuse de parler d’un point de rupture, tout en reconnaissant la gravité de la situation. Extrait:

« Ce n’est pas l’incident de trop, mais c’est l’incident de plus, ce qui revient à peu près au même. Donc, c’est évident de ce point de vue-là qu’il faut se fâcher. »

Le patron de l’USAP, tout en affirmant que sa priorité reste le terrain, appelle ses supporters à la responsabilité. Extrait :

« Ma préoccupation principale, ça reste le sportif et le fait qu’on gagne des matchs. Mais bon, il faut arrêter les bêtises maintenant. On est là pour bien se comporter, pour bien se tenir. »

Alors que la Ligue nationale de rugby doit examiner le dossier cette semaine, Rivière garde un œil attentif sur les potentielles sanctions disciplinaires.