En quatre ans, l’Union Bordeaux-Bègles n’a pas seulement franchi un cap sur le terrain : le club girondin est en train de bâtir un modèle économique qui attire l’attention de tout le Top 14. Guichets fermés à répétition, explosion des abonnements, merchandising en plein boom et partenaires toujours plus nombreux : l’UBB est désormais un poids lourd aussi en dehors du terrain.

RMC Sport explique comment l’UBB est en train de tout rafler.

Chaban-Delmas à guichets fermés

Depuis dix-huit mois, impossible de trouver une place pour assister à un match de l’UBB à domicile. Malgré une capacité de 32.500 sièges, Chaban-Delmas affiche complet à chaque rencontre. « C’est génial parce qu’on a passé quelques années où on n’était pas nombreux à Chaban », se réjouit Élodie Richard, présidente du club de supporters des Burdigalais.

L’effet est visible sur les abonnements : 8.000 en 2022, 22.000 cette saison, soit 5.000 de plus que l’an passé. Un véritable raz-de-marée. « Il y avait cette frustration de ne pas pouvoir être au stade, raconte Thibault, un supporter. Du coup, avec huit potes, on s’est abonnés et on a pris deux rangées pour vivre ça de l’intérieur… »

Merchandising et partenaires en forte hausse

Cette dynamique sportive et populaire a des répercussions directes sur les finances du club. Laurent Marti, président de l’UBB, se félicite de cette croissance : « L’année dernière a été exceptionnelle. On a presque doublé le chiffre d’affaires du merchandising par rapport à la saison d’avant. »

L’ouverture d’une boutique de 300 m² sur les quais de Bordeaux en 2024 a confirmé cet engouement. Côté partenariats, l’UBB a séduit 100 sponsors supplémentaires après son sacre européen, passant de 750 à 850.

Une image attractive portée par ses stars

La présence d’internationaux comme Louis Bielle-Biarrey, Damian Penaud ou Matthieu Jalibert renforce encore l’attractivité du club. « Depuis la fusion, c’est le club qui a la plus belle progression du Top 14 », souligne Charlotte Huppert, responsable communication de Mano Mano, partenaire majeur. « C’est un club sérieux, en devenir, qui construit la nouvelle génération du rugby. »

Un club économiquement autosuffisant

Longtemps obligé de combler les déficits, Laurent Marti observe désormais une mutation : « Je ne suis plus obligé de couvrir d’éventuels déficits. On est même passés en positif, ce qui nous permet d’investir davantage dans la formation, les structures et l’accueil de nos partenaires. »

Dans un championnat où plusieurs clubs reposent sur la fortune personnelle de leur président, l’UBB fait figure d’exception : « Aujourd’hui, seuls cinq à sept clubs vivent encore principalement de la générosité d’un président. L’UBB, depuis 2-3 saisons, s’autosuffit. »

La meilleure affluence d’Europe

Avec une moyenne de 32.864 spectateurs par match en 2024-2025 – record européen –, l’UBB s’impose comme un géant du rugby continental. Une réussite sportive et économique qui confirme qu’après vingt ans d’existence, le club girondin n’a pas fini de grandir.