Mais pourquoi le nombre d’essais a explosé en seulement 3 journées de Top 14 ?

Mais pourquoi le nombre d’essais a explosé en seulement 3 journées de Top 14 ?

Le mercredi 24 septembre 2025 à 1:30 par David Demri

3 Commentaires

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Le Top 14 2025-2026 a démarré sur des bases spectaculaires. Après seulement trois journées, 130 essais ont déjà été inscrits, soit une moyenne de 6,5 par rencontre.

Un rythme supérieur à celui de la saison dernière (134 essais au même stade), alors même qu’un match n’a pas eu lieu (Toulon – La Rochelle reporté).

Cette explosion offensive s’explique en partie par la présence d’un promu fragile, Montauban, sévèrement sanctionné par les cadors du championnat. L’Union Bordeaux-Bègles, qui a passé onze essais aux Tarn-et-Garonnais (71-24), affiche déjà 18 réalisations depuis le coup d’envoi de la saison.

Lyon (13 essais) et le Stade Français (12), qui ont également affronté Montauban, complètent le podium. Le parallèle avec Vannes, promu la saison passée mais plus solide défensivement, est vite dressé.

Mais au-delà de ce facteur, plusieurs éléments structurels expliquent ce festival offensif.

Les conditions climatiques favorables, la généralisation des pelouses hybrides ou synthétiques et la rapidité des terrains incitent les équipes à développer du jeu. « Sur des terrains rapides, le jeu d’attaque est favorisé », analyse Jean-Baptiste Elissalde, ancien entraîneur adjoint du XV de France, interrogé par Sud-Ouest.

Les ailiers et trois-quarts aux jambes de feu, tels que Louis Bielle-Biarrey (UBB), Dimitri Delibes (Toulouse), Théo Attissogbe (Pau) ou Gaël Dréan (Toulon), en profitent pleinement.

Les directives arbitrales contribuent également à cette tendance. Depuis l’an dernier, la ligne défensive doit reculer davantage sur les jeux au pied, ce qui fatigue les défenses et ouvre des espaces. Le demi de mêlée en défense est aussi contraint de rester derrière la ligne d’avantage sur les mêlées, rendant les lancements plus efficaces.

Enfin, les contre-rucks sont encadrés : il est désormais interdit de tomber dans le camp adverse, limitant l’impact des gratteurs type Jack Willis. « Cela permet de mieux conserver la possession », souligne Elissalde.

Cette inflation offensive n’est pas propre au Top 14. Le Super Rugby, référence mondiale en la matière, culmine cette saison à 8,3 essais par match.

Mais pour Elissalde, il serait dangereux de copier ce modèle :

« Le rugby, c’est aussi de la défense. Sur Lyon – Stade Français (42-37), certains essais sont trop faciles. Les staffs vont forcément corriger ça. »

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3 Commentaires

  1. Toulouse 24 septembre 2025 at 09h- Répondre

    C’est plus agréable à regarderais à l’arrivée de l’hiver, ça va changer.

  2. ADL ADL 24 septembre 2025 at 10h- Répondre

    Je ne comprends pas.
    130 au lieu de 134 avec juste un match en moins (donc potentiellement à peu près le même nombre) et on parle d’explosion ?
    J’ai loupé un truc ?

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    • Dranix 24 septembre 2025 at 15h- Répondre

      À mon avis, c’est une coquille, ça ne doit pas être le bon chiffre. Sinon, ça n’a aucun sens.