Ce jeune Bordelais qui impressionne : « Les derniers jeunes que j’ai vu arriver comme ça en 9, 10, c’est Baptiste Serin et Matthieu Jalibert »
Ce jeune Bordelais qui impressionne : « Les derniers jeunes que j’ai vu arriver comme ça en 9, 10, c’est Baptiste Serin et Matthieu Jalibert »
Le vendredi 26 septembre 2025 à 19:17 par David Demri
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À seulement 18 ans, Valentin Hutteau s’apprête à honorer sa première titularisation avec l’Union Bordeaux-Bègles, ce dimanche face au Stade Français.
Trois journées lui ont suffi pour s’imposer comme l’une des révélations de ce début de saison en Top 14, profitant de l’absence de Maxime Lucu pour exprimer un potentiel qui impressionne déjà ses coéquipiers et son staff.
Sur les terrains d’entraînement, son mètre 69 et son visage juvénile contrastent avec son assurance et son leadership.
Bruno Ghiringhelli, directeur sportif de Massy, n’hésitait pas à dresser la comparaison il y a un an dans Le Parisien :
« Plaqueur, gratteur, franchisseur, tout en allant très vite et en étant dominant dans les impacts. Je n’aime pas faire de comparaison, mettre trop en avant des jeunes comme lui, mais c’est un petit Antoine Dupont. Au vu de ses qualités, de son profil, il ressemble beaucoup à ce type de joueur. »
Pourtant, son parcours reste fulgurant. Dix-neuf minutes seulement disputées en Nationale avec Massy avant de plonger dans le grand bain du Top 14. Et déjà des certitudes. « C’est surprenant quand tu vois son âge mais quand tu vis avec lui depuis deux mois, ce n’est pas si surprenant », souligne le capitaine bordelais Jefferson Poirot via RMC Sport.
« C’est un jeune qui est arrivé avec beaucoup de maturité. Les derniers jeunes que j’ai vu arriver comme ça en 9, 10, c’est Baptiste Serin et Matthieu Jalibert. Serin à 18 ans, il parlait aux premières lignes de 40 ans comme si c’étaient ses potes de crabos. J’espère que la suite sera la même pour Valentin. »
Hutteau a d’ailleurs marqué son premier essai contre Montauban, confirmant son flair et son sens du jeu. Son entraîneur Christophe Laussucq, ancien demi de mêlée, apprécie déjà ses qualités :
« Il n’a pas eu beaucoup de temps pour gamberger. Il s’est vite retrouvé sur le terrain et il a un vécu rugby déjà important bizarrement. Il a une réflexion poussée sur le jeu. C’est un vrai demi de mêlée et comme beaucoup de gamins de cette génération, il ne se pose pas de question. »
Au sein du vestiaire, son intégration a été immédiate.
« J’avais l’impression que c’était un jeune du club, je ne savais pas qu’il était en test », se souvient Poirot à propos de ses débuts en Gironde.
Et d’ajouter :
« Quelqu’un qui en impose à 18 ans, que tu respectes juste par son naturel. Ces mecs-là, généralement, ils y arrivent même si le chemin est encore long. »
Un avis partagé par ses coéquipiers plus expérimentés :
« Je disais à ma femme que j’allais jouer avec un mec en 9 qui a moins d’écart d’âge avec mon fils qu’avec moi. Il a 10 ans avec mon fils et 15 avec moi ! Ça, ça fait bizarre mais ça ne change pas la qualité du joueur, sur son début de saison c’est totalement mérité et mon rôle c’est qu’il fasse une grosse prestation. »
Grand espoir de la génération 2007, comparé tour à tour à Dupont, Serin et Jalibert, Valentin Hutteau poursuit son ascension sans complexe. À Paris, face au Stade Français, il sera attendu comme jamais pour confirmer son entrée fracassante dans le monde des grands.
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« Serin à 18 ans, il parlait aux premières lignes de 40 ans comme si c’étaient ses potes de crabos ».
On n’a pas pris le bon 9 de Massy…