L’Union Bordeaux-Bègles connaît un début de saison compliqué en Top 14. Après quatre journées, le champion d’Europe n’a récolté que neuf points, loin des 14 obtenus à la même période l’an dernier lorsqu’il avait déjà battu Toulouse.

Surtout, l’UBB reste sur deux déplacements sans éclat, au Racing (44-32) puis au Stade Français (28-7), où elle a semblé impuissante.

Pour Yannick Bru, le constat est clair : son équipe a manqué d’engagement.

« Chaque journée est un énorme combat de boxe », résume le manager via Sud-Ouest, qui a vu ses joueurs finir « dans les cordes » à Paris.

Maxime Lamothe a confirmé cette impression, soulignant les chiffres inquiétants dans les rucks : 88,2 % d’efficacité seulement, contre 93,2 % pour les Parisiens.

Bru a été encore plus sévère :

« Je pense que c’est un de nos pires matchs sur le jeu au sol. »

Cette fragilité interroge sur ses causes. Physiques d’abord : la préparation tronquée a-t-elle laissé des traces ?

Jefferson Poirot s’interrogeait vendredi :

« Est-ce la sortie de la prépa physique qui a été un peu difficile à digérer ? Je ne sais pas. »

Plusieurs cadres, comme Woki, Depoortere ou Bielle-Biarrey, ont déjà beaucoup joué et cumulent un temps de jeu élevé.

Mais l’aspect mental semble aussi peser lourd. Bru pointe le manque de discipline, les duels perdus et la faiblesse dans les airs, autant de « marqueurs rouges » d’un état d’esprit défaillant.

Malgré la leçon reçue face au Racing, les mêmes erreurs ont été répétées contre le Stade Français.

Reste que dans le vestiaire, personne ne veut céder à la panique.

« La saison est encore très longue, observe Lamothe. On ne va pas commencer à s’inquiéter, mais c’est frustrant. (…) Il reste encore 22 journées mais il va falloir qu’on réagisse très vite. »