Le Racing 92 a bien lancé sa saison de Top 14, avec un bilan positif après quatre journées et une quatrième place au classement.

Derrière cette dynamique, une préparation intense et un groupe déterminé à effacer les frustrations de l’an passé.

Responsable de l’attaque des Ciel et Blanc, Frédéric Michalak s’est confié via Midi Olympique.

Ce-dernier salue ce départ tout en insistant sur les points à améliorer, à l’approche d’un déplacement périlleux à Castres.

« On a réalisé une excellente présaison, huit semaines pleines et solides. Le groupe a faim, il veut travailler et surtout faire mieux que la saison passée. Mais on reste prudents : on est sur une bonne dynamique, oui, mais elle peut vite se briser si on se relâche. Il y a encore beaucoup de choses à bosser, notamment la discipline et la défense. On peut et on doit faire mieux. »

Dimanche soir, le Racing se rend à Pierre-Fabre avec humilité. « Castres, on l’aborde avec beaucoup de méfiance. On a d’ailleurs souvent fait de gros matchs là-bas justement parce qu’on y va avec une forme de crainte. Le CO, c’est une équipe costaude, avec de très belles individualités. Staniforth, de retour de blessure, apporte énormément de puissance. Arata est un joueur incroyable autour des rucks. Et derrière, les Tarnais ont plusieurs vrais « X Factors ». Ils sont armés. »

Parmi les satisfactions du début de saison, l’ouvreur Ugo Seunes s’est rapidement imposé.

Un choix assumé par Michalak :

« Ugo, ça fait plusieurs années que je le suis. J’avais même beaucoup insisté pour le faire venir plus tôt. On avait besoin d’un troisième ouvreur. Il est resté dans la même disposition mentale que lorsqu’il jouait en Nationale ou en Pro D2. Il s’est adapté très vite ici, et son sourire en dit long : il transmet sa joie d’être là aux autres. »

Le technicien suit également avec attention les premiers pas de Joey Manu, star venue du XIII.

« Je l’avais connu aux Roosters, quand je faisais partie du staff là-bas. Joey est très fort dans le rôle de distributeur et de provocateur, il amène énormément de danger au cœur du terrain. En un contre un, il est tout simplement diabolique. »

Enfin, Michalak salue les nouvelles directives de World Rugby sur la limitation du temps de jeu des internationaux :

« C’est une bonne chose. Il faut aller dans cette direction car le calendrier est devenu complètement fou pour les internationaux. Le vrai enjeu pour les clubs, c’est désormais d’avoir suffisamment de profondeur d’effectif pour compenser les absences liées aux sélections. Dans un championnat où il faut absolument finir dans les douze premiers pour ne pas trembler, c’est à nous de former vite et de révéler rapidement de jeunes talents. »

Le Racing 92 se rend donc à Castres avec prudence, mais aussi avec la conviction que sa progression passe par le respect de cette exigence : plus de discipline, plus de rigueur défensive, et l’intégration réussie de nouvelles forces vives.