Le projet R360, porté par Mike Tindall et ses associés, suscite un vif débat dans le monde du rugby.

Présentée comme une ligue mondiale inspirée de la Formule 1, avec des franchises privées et un calendrier international, cette compétition promet de rassembler le Top 300 des joueurs et joueuses du monde dans des stades emblématiques comme le Camp Nou, le Parc des Princes ou encore le Metlife Stadium de New York.

Avec ses arguments marketing — matches spectaculaires, All-Star Game, salaires mirobolants — R360 veut séduire une nouvelle génération de fans. Mais le projet, encore flou, divise profondément.

Les présidents de clubs, comme Laurent Marti (UBB) ou Bernard Lemaître (RCT), s’y opposent fermement. La Fédération française de rugby, par la voix de Florian Grill, a menacé de rendre inéligibles en équipe de France les joueurs qui choisiraient de s’y engager.

Au cœur de ce débat, la voix des joueurs est cruciale. Malik Hamadache, président du syndicat Provale, appelle à la vigilance.

Il s’est confié via L’équipe :

« La semaine dernière, à notre réunion de l’IRPA (association de tous les syndicats nationaux de joueurs), nous avons listé toutes les questions cruciales à poser à ceux qui portent ce projet. D’où viennent les fonds ? Quel est le business plan ? Avec quelle garantie ? Que se passe-t-il pour un joueur parti là-bas et qui se blesse ? »

L’ancien pilier poursuit :

« Il faut que les joueurs prennent en compte toutes ces inconnues, mesurent la possible insécurité de l’emploi. Se pose aussi la question de la santé du joueur : d’accord, il y aura moins de matches mais beaucoup de voyages dans des laps de temps courts, et tout ça avec quel suivi médical ? Quel suivi de préparation physique ? Certains l’ont déjà fait, mais j’invite les joueurs tentés à m’appeler. »

En clair, si R360 promet un futur doré, la réalité pose encore de nombreuses questions financières, médicales et sportives. La prudence reste donc de mise pour les stars courtisées par cette ligue rebelle.