Les Palois sont-ils en train d’envahir le XV de France ?

Les Palois sont-ils en train d’envahir le XV de France ?

Le vendredi 3 octobre 2025 à 0:38 par David Demri

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Longtemps cantonnée au rôle de club formateur éloigné de la vitrine internationale, la Section Paloise est en train de s’imposer comme un véritable pourvoyeur du XV de France. Le symbole est fort : le 19 juillet dernier à Hamilton, face aux All Blacks, quatre joueurs béarnais – Hugo Auradou, Thibault Daubagna, Émilien Gailleton et Théo Attissogbe – figuraient ensemble sur la feuille de match.

Un clin d’œil qui renvoyait vingt-cinq ans en arrière, à l’époque où les Traille, Aucagne, Brusque, Harinordoquy ou Bernat-Salles faisaient briller les couleurs paloises sous le maillot tricolore.

« C’est une belle récompense pour notre formation », savourait alors Thibault Daubagna, première cape à 31 ans.

Une stratégie payante

Pour la direction du club, ce virage est tout sauf un hasard. « Il fallait avoir cette ambition d’installer des garçons au niveau international. Dans les parcours et dans la relation qu’on peut construire avec les jeunes joueurs, cela pouvait être perçu comme un frein. Mais aujourd’hui, et en très peu de temps finalement puisqu’il n’a fallu que trois ans, on a prouvé à travers certains profils que, non seulement évoluer à Pau n’est pas un frein pour toucher le XV de France, mais encore moins pour s’y installer, y être performant et être vraiment reconnu dans cet environnement-là », analyse le directeur général Pierre Lahore via Midi Olympique.

Cette montée en puissance s’incarne dans la trajectoire d’Émilien Gailleton. Apparu chez les Bleus dès ses 19 ans (10 sélections), il a rapidement été rejoint par Hugo Auradou (7 sélections) et Théo Attissogbe (8 sélections et déjà 5 essais). Tous trois se sont imposés lors de la tournée en Nouvelle-Zélande, devenant des cadres malgré la concurrence féroce à leurs postes.

De nouveaux candidats à l’horizon

La dynamique ne semble pas près de s’arrêter. À seulement 19 ans, le centre Fabien Brau-Boirie, déjà convoqué à Marcoussis, frappe à la porte et pourrait profiter de l’absence de Yoram Moefana pour se glisser dans les listes cet automne. Le troisième ligne Sacha Zegueur, freiné par une blessure avant la tournée estivale, reste lui aussi dans le viseur.

Derrière, d’autres noms montent en puissance : Aaron Grandidier-Nkanang, très en vue à l’aile, Jimi Maximin en deuxième ligne, ou encore Thomas Laclayat, revenu à son meilleur niveau à droite de la mêlée après une parenthèse compliquée au Racing 92.

Pau, un tremplin vers Marcoussis

Désormais, la Section n’est plus seulement un club de Top 14 solide. Elle est devenue une porte d’entrée crédible vers le XV de France, juste derrière les bastions toulousain et bordelais. Une réalité qui change l’image du club et pourrait convaincre des talents, à l’image de Gailleton, de miser sur la stabilité béarnaise pour continuer de grandir.

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