Christophe Urios en a clairement marre de la gentillesse de ses joueurs

Christophe Urios en a clairement marre de la gentillesse de ses joueurs

Le vendredi 3 octobre 2025 à 18:28 par David Demri

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À la veille d’un rendez-vous déjà charnière (samedi, 16h35, Michelin) face au champion de Pro D2, Christophe Urios a sonné la révolte.

Exaspéré par les « cadeaux » offerts depuis quatre journées, le manager clermontois exige un virage net dans l’état d’esprit et l’exigence individuelle.

Le technicien Clermontois s’est confié via Midi Olympique.

« Le problème n’est jamais nos semaines, ce sont les week-ends ! Pour moi, c’est un match qui n’est pas comme les autres. On doit arrêter d’être gentils, de donner et d’offrir, ce n’est plus possible. Ce qui s’est passé au Racing, c’est impensable et ce n’est pas possible. Manquer d’énergie, manquer d’intensité, faire des cadeaux… ce n’est plus possible.

À la fin du match contre Montauban, on doit basculer dans quelque chose de différent. En sachant qu’on va avoir une équipe championne de Pro D2, et quand tu es champion de Pro D2, ça dégage une énergie incroyable. Je l’ai été avec Oyonnax, et je sais comment ça se passe. Donc ils vont arriver ici avec beaucoup d’énergie. C’est une équipe de caractère, de combat physique. Et puis, si j’étais eux, je me dirais « ils vont nous faire deux, trois cadeaux, quoi ». Donc voilà, ça suffit. La semaine était un peu sur ce ton-là. Il faut que ce match laisse une trace dans un changement d’état d’esprit de notre saison. »

« Arrêter d’être gentils »

Le message vaut pour tout le club : élever le niveau d’exigence, couper les trous d’air, capitaliser sur le « momentum ».

« Les joueurs, l’équipe, le club ! Il faut arrêter d’être gentils ! Donc je n’ai pas haussé le ton, je commence à monter un peu le curseur aujourd’hui parce qu’on a besoin de changer. Voilà, c’est tout. Il faut que tout le monde soit au diapason, il faut qu’on monte le curseur individuellement. L’exigence individuelle n’est pas assez forte. On ne peut pas avoir des trous d’air comme ça, où face au Racing, à 22-17, on a le momentum, on perd le coup d’envoi… ce n’est plus possible. Sinon, on va galérer. Et ce n’est pas ce que je vois depuis le 21 juillet. Je vois un superbe état d’esprit, un gros travail, un engagement, un engagement tout au long de nos semaines. Il faut qu’on arrive à le mettre dans les matchs. Aujourd’hui, ce n’est pas toujours le cas. Il faut que ce match nous serve de match bascule pour la suite. »

Défense : le « je » doit passer devant le « nous »

L’ASM pointe la 13e défense du Top 14 : organisation, plaquages, standards individuels—tout doit grimper d’un cran.

« Il y a de tout dans la défense. Il y a un problème d’organisation, parfois, il y a un problème de plaquages ratés… On est à 70 % de plaquages réussis au Racing. Comment peut-on gagner un match avec 70 % de plaquages réussis ? C’est impensable. Des joueurs ratent trois, quatre, cinq plaquages dans un match. On ne peut pas jouer au rugby comme ça. Alors cela fait partie de l’exigence individuelle, effectivement. On a beaucoup travaillé sur le « nous ». Là, il faut que le « je » passe devant. Il faut que l’exigence individuelle soit plus forte au niveau des joueurs. Il faut que les joueurs qui arrivent de Pro D2 soient capables de monter le curseur aussi. Ils ne doivent pas juste se satisfaire d’être bien dans un grand club de Top 14. Il faut que tout le monde monte le curseur. Je dis bien tout le monde. »

Montauban, profil « direct, dur, rude »

Le promu ne viendra pas pour faire de la figuration.

Urios loue sa densité et prévient : le combat sera frontal :

« Montauban a un jeu qui est plus direct, plus dur, plus rude, me semble-t-il. Ils ont fait un parcours remarquable l’année dernière, mais je les avais vus jouer un peu avant les phases finales, alors je n’ai plus en tête la date, contre Béziers à Sapiac. Et franchement, ils avaient écrasé Béziers physiquement, dans le combat, dans le jeu direct. Et je m’étais dit, ce soir-là, « ptain, cette équipe, elle est costaud, quoi. » Et ça n’a pas loupé. On va rencontrer une vraie équipe, qui a vécu des choses incroyables. Ils ont des mecs de caractère. Franchement, ils n’ont pas réussi à gagner contre Lyon chez eux, mais si on enlève Wainiqolo, je ne sais pas si le Lou gagne. Et franchement, contre Montpellier, ils doivent gagner le match. On va rencontrer une équipe qui va venir sans aucune pression particulière, si ce n’est celle de faire le meilleur match possible, et surtout d’attendre qu’on fasse des cnneries. »

Cap à tenir, curseur à monter et cadeaux interdits : pour l’ASM, Montauban doit devenir le match-bascule qui fixe les standards de la saison.

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