C’est l’affiche que tout le rugby français attend. Une semaine après la 5ᵉ journée, le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles vont croiser le fer pour la première fois de la saison, le dimanche 12 octobre à 21h05, à Chaban-Delmas, dans le cadre de la 6ᵉ journée de Top 14.

Une opposition qui, depuis deux ans, symbolise le sommet du rugby hexagonal.

Ces dernières saisons, les deux clubs garonnais se sont affrontés dans les plus grands rendez-vous : demi-finale de Champions Cup remportée par Bordeaux, finale du Top 14 dominée par Toulouse, et même finale du championnat 2024 déjà entre les deux formations.

Un duel au sommet devenu un classique, où s’entremêlent rivalité sportive et respect mutuel.

Mais à l’aube de cette nouvelle confrontation, le contexte semble différent. Si l’UBB figure toujours parmi les équipes de tête, ses prestations ne convainquent pas totalement. Samedi soir, les Bordelais ont difficilement dominé Lyon (32-20) à domicile, après avoir déjà chuté à Paris (28-7) et au Racing (44-32).

Symbole de cette lucidité collective, Louis Bielle-Biarrey n’a pas cherché à masquer les failles du moment :

« Je pense qu’on a besoin de se libérer. On est passé deux fois très largement d’un côté à l’extérieur, notamment sur l’engagement, la discipline, les choses simples du rugby… De la 20e à la 60e minute, ça a été poussif. »

L’ailier international, désormais recordman d’essais du club, sait que l’UBB devra hausser le ton :

« Je pense qu’il faut qu’on en fasse plus. Tout le monde sait comment joue Toulouse et pourtant, Toulouse arrive à être régulier, peu importe l’équipe en face, peu importe le moment de l’année. […] Si on ne joue que 40 minutes face à Toulouse, ça va être compliqué. »

Face au champion de France en titre, attendu dimanche soir à Bayonne, Bordeaux veut frapper un grand coup à domicile.

Un choc entre deux ogres du rugby français, deux philosophies offensives.