Jack Willis : « Ce qui s’est passé a été terrible… Je ne pense pas que je m’en remettrai un jour »

Jack Willis : « Ce qui s’est passé a été terrible… Je ne pense pas que je m’en remettrai un jour »

Le mardi 7 octobre 2025 à 12:34 par David Demri

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Il est l’un des symboles du Stade Toulousain triomphant.

Jack Willis, 28 ans, a été sacré meilleur joueur du Top 14 lors de la Nuit du Rugby, ce lundi 7 octobre.

Derrière le trophée, se cache un choix de vie, lourd de sens : celui d’un joueur qui a préféré la stabilité et le bonheur familial à la gloire internationale.

Arrivé en 2022 à Toulouse après la faillite des Wasps, Willis avait alors bénéficié d’une dérogation exceptionnelle pour continuer à jouer avec le XV de la Rose. Mais en prolongeant son contrat jusqu’en 2029, il s’est définitivement coupé de la sélection anglaise, la fédération interdisant de convoquer les joueurs évoluant à l’étranger.

Le troisième ligne ne s’en cache pas : ce choix, il l’a mûri, douloureusement.

« Je veux toujours jouer pour l’équipe d’Angleterre, mais il y a d’autres choses que je dois prendre en considération : c’est le bonheur de ma famille », confiait-il à La Dépêche du Midi.

Devenu père pour la deuxième fois cette année, il assume pleinement ce virage intime :

« Franchement, ça a été dur… Mais c’est un choix de vie, un choix pour ma famille. Être avec le XV de la Rose demande beaucoup de sacrifices, prend beaucoup de temps. »

À Toulouse, Jack Willis a trouvé bien plus qu’un club : un refuge et un renouveau. « Grâce à Toulouse, j’ai retrouvé foi en le rugby », expliquait-il récemment à RugbyPass. Encore meurtri par la disparition de son club de cœur, il n’a pas oublié : « Ce qui s’est passé aux Wasps a été terrible… Je ne pense pas que je m’en remettrai un jour. »

Aujourd’hui, le flanker anglais s’impose comme un maillon essentiel du système rouge et noir. Tranchant dans le jeu, dominateur dans les zones de combat, il est devenu une référence du championnat. En choisissant Toulouse plutôt que Londres, Willis a peut-être perdu un maillot national — mais il a gagné une famille, un club, et désormais, une reconnaissance unanime.

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