Les joueurs de Montauban prêts à arpenter les rues de Montauban pour retrouver le Bouclier
Les joueurs de Montauban prêts à arpenter les rues de Montauban pour retrouver le Bouclier
Le mercredi 8 octobre 2025 à 13:20 par David Demri
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Le trophée décroché en juin par l’US Montauban a été dérobé le 20 septembre lors d’une foire à Montbeton. Valeur symbolique et financière importante, le bouclier a disparu dans des circonstances embarrassantes pour les organisateurs. La gendarmerie a ouvert une enquête et lancé un appel à témoins ; dans la cité montalbanaise, les interrogations vont bon train.
Le journal L’équipe fait le point sur cette étrange affaire.
Le bouclier de Pro D2, réplique remise au club champion — objet de célébration et de fierté locale — a été retiré de son chevalet au cœur d’une foire agricole, la nuit du samedi 20 septembre. Depuis, Montauban s’interroge : qui a pu subtiliser l’emblème conquis « de haute lutte » le 7 juin dernier face à Grenoble ?
Les faits se déroulent à Montbeton, commune voisine, sur la foire « Bienvenue à la ferme ». Le trophée, exposé tout l’été à une centaine d’événements, trônait au stand des fruits et légumes, prisé des familles pour les photos souvenir.
Le soir, après un dîner organisé par la section départementale de la FNSEA, le bouclier avait été placé — selon les organisateurs — « à l’abri » dans la douche d’un bâtiment agricole désaffecté, posé sur son chevalet. La porte de la pièce ne fermait pas à clé.
« Tout le monde a pensé à une blague », confie Joël, l’un des employés présent sur la foire. Mais la plaisanterie tourne rapidement au casse-tête : à 23 heures, la gendarmerie constate la disparition et ouvre une enquête. Comment le voleur a-t-il su que le trophée se trouvait précisément là ?
Plusieurs exposants, qui disposaient d’un accès facilitant aux lieux arrière, figurent parmi les personnes entendues. Une serviette oubliée et d’autres indices matériels sont évoqués ; la section de gendarmerie de Montech est saisie du dossier.
La Ligue, contactée, rappelle l’importance du symbole : l’original est conservé à Paris, la réplique remise au club vaut environ 12 000 euros et « il est assuré », précise Thibaut Rossignol, responsable communication à la Ligue. « L’impact est surtout symbolique. Il a une vie », ajoute-t-il, espérant un retour rapide du trophée pour que le club puisse continuer à en profiter.
Mais la disparition prend aussi des teintes politiques locales. La Coordination rurale, syndicat opposé à la FNSEA, a profité de l’affaire pour organiser une mise en scène : le mardi suivant le vol, des militants ont déversé des déchets devant le lycée agricole et déposé un faux bouclier, dénonçant selon eux la responsabilité de la FNSEA dans la garde du trophée. « La prétendue disparition a eu lieu pendant la soirée organisée par la FNSEA, donc sous sa responsabilité », a déclaré Christian Schievene, codirecteur de la Coordination rurale.
À la mairie comme au club, on préfère temporiser. Marie-Claude Berly, maire de Montauban, se montre rassurante : « On espère qu’il va revenir. Ce n’est pas très vendable, le bouclier. C’est surtout un symbole et c’est dommage d’en priver les gens. » De son côté, l’adjoint aux sports Daniel Bory interroge le sens du vol : « Quel intérêt ? Le mettre chez soi sachant qu’on ne l’a pas gagné ? »
Les joueurs, piqués au vif, jurent de participer aux recherches. « On s’est fait chier à le gagner alors j’ai été peiné », confie le centre Simon Renda. « On en a bien profité, on l’a assez abîmé. Mais c’est sûr, ça peut faire une belle table basse. Nous, les joueurs, s’il le faut, on ira le chercher un soir dans Montauban. »
La piste d’une disparition organisée par un visiteur ou un exposant reste privilégiée, mais la gendarmerie n’exclut aucune hypothèse. Le procureur de la République s’est saisi du dossier et un appel à témoins a été lancé : toute information, aussi anodine soit-elle, peut aider à retrouver l’objet.
En attendant, le bouclier manque aux vitrines et aux photos officielles prévues — et la commune, qui devait inaugurer la nouvelle promotion du Centre d’excellence sportive en présence de personnalités locales, a dû revoir ses plans. Le vol d’un trophée de rugby reste rare et embarrassant ; au-delà de sa valeur matérielle, c’est une part de la mémoire sportive locale qui a été emportée.
Si vous étiez présent à la foire de Montbeton le 20 septembre ou disposez d’informations, contactez la gendarmerie de Montech : votre témoignage pourrait ramener ce symbole au cœur de la ville.
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1 Commentaire
C’est terrible et c’est vraiment des en.flures d’avoir fait ça.
Par contre les joueurs montalbanais ne sont pas en position de se concentrer sur autre chose que le sportif à l’heure actuelle.