La tempête gronde à Perpignan. Bon dernier du Top 14 avec zéro point en cinq journées, l’USAP traverse une crise profonde. Cinq matches, cinq défaites, dont trois à domicile : le constat est implacable pour un club déjà sous tension.

La défaite face au Stade Français (11-28) à Aimé-Giral a précipité les choses. Dès lundi, les départs de David Marty, entraîneur principal, et de Gérald Bastide, responsable de la défense, étaient actés. Deux proches du manager général Franck Azéma, désormais seul en première ligne.

Face à cette tourmente, Azéma a reconnu avoir lui aussi songé à jeter l’éponge.

« Évidemment que ça m’a effleuré l’esprit, a reconnu Franck Azéma via Actu Rugby. Est-ce la faute de « Zaza » et « Gégé » ? Je vous dis que non. Nous le savons tous… J’ai des engagements auprès du président François Rivière. La règle, je la connais : tu gagnes, tu restes ; tu perds, tu t’en vas. Ce n’est pas nouveau. Je ne m’accroche pas aux branches pour m’accrocher aux branches. Ce qui m’intéresse, c’est de remobiliser l’équipe et savoir si elle a oui ou non ma confiance. Il est important que j’aie la leur. »

Selon plusieurs sources, les joueurs soutiennent fermement leur staff. Certains leaders auraient même tenté de convaincre David Marty de revenir lundi, en vain.

Pour tenter de stabiliser le navire, Azéma a fait appel à des renforts internes. En plus de ses adjoints des avants, Mathieu Cidre et Nicolas Mas, il peut désormais compter sur Florian Cazenave, responsable du centre de formation, et Jean-Louis Potgieter, spécialiste du jeu au pied, déjà impliqué auprès des pros. « Pour l’instant, nous attendons de voir comment nous réagissons, a expliqué Azéma. Nous recevons des CV tous les jours, j’en parle avec le président Rivière pour voir quelles seront les pistes à prendre en fonction des besoins et opportunités. »

Silencieux cette semaine, le président François Rivière et le directeur général Bruno Rolland n’ont pas souhaité commenter la situation. Reste que l’USAP se déplace ce samedi à Lyon (16h35), avec l’espoir — ou l’urgence — de débloquer enfin son compteur. Une mission périlleuse pour un groupe en quête de repères et d’un souffle nouveau.