L’avis tranché de Laurent Marti sur le Salary Cap !

L’avis tranché de Laurent Marti sur le Salary Cap !

Le jeudi 23 octobre 2025 à 11:19 par David Demri

4 Commentaires

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Le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti s’est longuement confié via La Dépêche.

Ce-dernier a notamment expliqué pourquoi il a souhaité faire son retour au sein du Comité directeur de la LNR. Extrait:

« Je ne m’étais pas représenté il y a quatre ans parce que franchement, j’en avais un petit peu marre et que dans mon emploi du temps, c’était un petit peu compliqué entre le club, mes entreprises et ma vie personnelle. Et là, j’ai eu envie de revenir parce que je trouvais que sur certains sujets, on manquait un petit peu de pragmatisme. Donc j’ai voulu revenir, retravailler, et me remettre au service du collectif. »

Selon lui, être au sein du Comité directeur de la Ligue n’est pas obligatoire, mais ça reste important. Extrait:

« Obligatoire, non. Important, oui, certainement. Vous savez, parfois, ce sont des petits détails qui vous font revenir sur un sujet ou changer d’avis. En l’occurrence, c’était plus des petits détails qu’une grande mission. »

Il a ensuite donné sa position concernant le Salary Cap, le sujet très épineux du moment.

Selon lui, baisser le Salary Cap n’est pas une bonne solution. Extrait:

« Je n’ai pas une position ultra-tranchée. J’ai beaucoup écouté les débats de mercredi. Je suis intervenu plutôt en fin de séance. Les débats étaient plutôt apaisés, ce n’était pas violent. Chacun défendait un petit peu son intérêt personnel, rien de surprenant, c’était tout à fait normal. Je ne suis pas pour une baisse, parce qu’aujourd’hui, je pense qu’on a atteint un stade où la plupart des clubs sont capables d’atteindre le salary cap maximal (10,7 M€, NDLR), donc ce n’est pas la peine de le baisser.

Et puis le baisser, ça ferait moins de joueurs ou baisser les salaires. Je pense que ce n’est pas une tendance souhaitable, qu’il faut qu’on garde deux choses en tête, qui sont capitales. Pourquoi a-t-on fixé un salary cap ? Pour deux raisons principales. La première, c’est que s’il n’y avait pas de salary cap, il y aurait un déséquilibre économique très, très fort dans le rugby français. Or, on sait aujourd’hui que le déficit cumulé du rugby français, c’est 67 millions d’euros. Et on sait qu’il y a 10 clubs sur 14 qui sont en déficit. Donc, on voit bien que c’est un outil indispensable. Sinon, la situation serait pire.

Puis il faut veiller à une équité sportive. Moi, si on s’inscrit dans une compétition en disant : « Je veux la voiture la plus rapide, vous vous démerdez », c’est un sport qui ne m’intéresse pas. Je n’en veux pas de la voiture la plus rapide. La beauté du sport, c’est l’équilibre des chances et le fait que sera récompensé le plus déterminé, celui qui a le mieux formé, celui qui a le plus travaillé. Voilà ce qui m’intéresse, c’est ça le sport pour moi. C’est ma conception, je n’y dérogerai jamais. Donc l’équité sportive, elle est globalement maintenue par le salary cap. Si vous ne l’aviez pas, vous auriez deux ou trois clubs aux moyens illimités qui domineraient totalement le championnat, tous les autres seraient en galère. Personne ne veut d’un championnat comme ça. En tout cas, moi, je ne veux pas. »

Selon lui, les clubs qui trichent avec le Salary Cap doivent être sanctionnés sportivement et non pas que financièrement. Il explique pourquoi : 

« La définition que j’avais faite, qui avait été mal interprétée par certains sciemment, c’était de dire que dans le respect du salary cap, il ne peut pas y avoir que des amendes financières, il doit y avoir des amendes de points. Sinon, vous pouvez très bien tomber un jour sur quelqu’un qui a des moyens illimités et qui aurait dit : « Je ne respecte pas le salary cap et je paierai les amendes qui vont avec. »

C’est ça, le danger. Et là, le règlement ne prévoyait aucune limite à ça. Avec l’instauration du barème de points, vous ne pouvez plus faire ça parce que si vous trichez et que vous êtes pris, vous aurez aussi des points en moins. Ça, c’était un garde-fou qui manquait dans le règlement. »

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4 Commentaires

  1. titi83 23 octobre 2025 at 12h- Répondre

    « La beauté du sport, c’est l’équilibre des chances et le fait que sera récompensé le plus déterminé, celui qui a le mieux formé, celui qui a le plus travaillé. Voilà ce qui m’intéresse, c’est ça le sport pour moi. »
    tout est dit !

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    • jmbriquettes 23 octobre 2025 at 12h- Répondre

      Et quand il dit dans l’article plus haut «  »il ne faut pas non plus bannir la méritocratie parce que le Stade a gagné. Le Stade ne s’est pas bâti en recrutant des mecs à coups de millions. Il les a pour la plupart formés ou recrutés plutôt jeunes.  »
      A ton avis, il parle de qui à propos des millions?

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  2. farondan 23 octobre 2025 at 14h- Répondre

    Il faut pas bannir la méritocratie, certes, mais il faut, aussi, des règles identiques pour tous les clubs…

    Vous vous défendez bec et ongles et récitez les mêmes arguments sur la formation ect
    Mais les faits sont têtus;
    12.8 M 2.8 M de plus en salaire, soit +26 %!
    Deux approches possibles :
    1- Salaire moyen top14 = 259 000€/an /joueur. Soit près de 11 joueurs supplémentaires payés en plus des autres clubs.
    2- Il est possible d’envisager que cette somme (2.8M) soit répartie sur les 40 joueurs licenciés soit 70 000€ de plus par joueur !
    Cela porterait le salaire moyen du ST à la 259 000 + 70 000€ = 329 000€.
    Cela permet de recruter des joueurs J2 et J3 que d’autres clubs aimerez avoir en J1 !
    Cela permet, entre autre d’attirer quelques pointures que d’autres clubs ne pourront se payer !
    Et pour les joueurs formés (et restant) au club un revenu plus important est proposé au dessus du marché.
    Ainsi l’effet boule de neige est enclenché et plus ça ira dans ce sens, plus les Gros seront gros et vice versa !
    Même si Laurent Marty le dit avec des formes, au fond le problème est posé et en train d’être traité !

    • jmbriquettes 23 octobre 2025 at 18h- Répondre

      Ce qui est amusant, c’est qu’à votre grande époque, alors que vous, vous étiez en train de tuer le rugby français, vous avez crié à l’assassin quand ola LNR vous a empêché de continuer.
      Maintenant, je te rappelle plusieurs choses concernant le ST.
      On lui pique 11 à 13 joueurs sur une saison. Et il en revient en moyenne 2 blessés qui restent sur le flanc plus de 2 mois.
      Ces joueurs doivent obligatoirement prendre des congés.
      Il y a donc une indisponibilité de ces joueurs pendant plusieurs mois.
      Tu feras le compte (là je n’ai pas le temps mais promis je le ferai). Ces joueurs sont indisponibles pour LEUR club plusieurs mois.
      On les remplace par qui???
      C’est amusant que tu sois arrivé à 11 joueurs . Ça correspond au nombre de joueurs que le club doit avoir en plus pour pallier aux indisponibilités.
      Parce que tu ne crois quand même pas que les remplaçants sont payés à la pige. Ils sont là à plein temps..

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