Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié via Midi Olympique suite à la lourde défaite concédée contre Toulouse, ce dimanche soir à l’occasion de la 8ème journée du Top 14.

Ce-dernier analyse clairement la défaite des siens. Extrait:

Que le Stade toulousain est une grande équipe. Il n’y a rien à dure sur leur victoire. Ce qui me dérange, c’est qu’il me semble que sur les vingt-cinq premières minutes, nous étions présents. On les a breakés trois fois mais on ne marque pas. C’est difficile surtout quand tu prends cet essai en contre en début de match… Ça, ça fait mal. En début de rencontre, je n’ai pas les chiffres, mais il me semble qu’on a la possession. Et on savait en tout cas que contre cette équipe, il fallait avoir la possession.

Malheureusement, on l’a petit à petit perdue. On l’a perdue et ils nous ont mis à la faute plusieurs fois. Ils ont été très bons sur les ballons portés. Ils nous ont fait mal. Voilà, ça, c’est pour la première mi-temps. On voulait gagner la deuxième mi-temps, mais quand tu joues à quatorze… Bon, eux aussi ont joué à quatorze à un moment donné. De notre côté, ce sont trente minutes en infériorité numérique. Ça fait beaucoup. Mais si on n’a pris des cartons, c’est qu’ils nous ont mis à la faute.

Il estime que ses joueurs ont manqué de courage lors de ce match. Extrait:

Ça allait très vite, c’est sûr. À quatorze, c’était assez dur. Ensuite, par moments, je trouve qu’on a manqué de courage. Si tu rends tous les ballons un peu trop facilement et que tu n’oses pas faire des choses, ça fait lourd à la fin. On va dire que c’est le tarif maison ici depuis le début de la saison.

Ce qui me dérange, c’est qu’on n’ait pas assez répété des choses qu’on voulait mettre en place. On savait que ça allait être difficile, qu’il fallait avoir beaucoup de courage et faire beaucoup d’efforts pour essayer de faire un exploit. Mais pour créer ces conditions, il fallait faire beaucoup plus.

Quand ils prennent le carton jaune par exemple, qu’ils sont à quatorze, on a un ballon à quatre-vingts mètres de leur ligne, il fallait jouer. C’est un exemple, je ne vois que ça pour l’instant. On tape en touche pour leur rendre le ballon. En faisant ça, tu ne les mets pas sous pression. C’est une équipe qui aime avoir le ballon, tout le monde le sait. Décaler le ballon avec deux passes, regarder ce qui se passe, être patient sur le jeu aux pieds… Ce sont des choses qu’on s’était dites sur le plan stratégique. Et il fallait peut-être le faire. Sinon, tu leur cours après.

Il l’affirme : ses joueurs n’ont pas osé. Extrait:

Je trouve que mes joueurs n’ont pas assez osé par moments. Je le répète, on a breaké trois fois au début mais avec zéro efficacité ou trois points, je crois. C’est trop peu. Eux te mettent dans le dur dès qu’ils le peuvent. En fin de première mi-temps, ils font une combinaison qu’ils répètent à tous les matchs. On savait très bien ce qu’ils allaient faire. Mais à quatorze, s’il y en a un qui s’oublie et qui défend mal, c’est terminé.

Toute la semaine, on a essayé de les préparer pour jouer au ballon. L’équipe sortait d’un bon match contre le Racing où il me semble qu’on avait osé. Mais pour oser, il faut avoir du courage. Il faut que tout le monde soit sur la même page. Dès que tu n’es pas sur la même page, ou que tu es un peu timide, ça se retourne contre toi.

Pour conclure, il évoque les deux réceptions à venir : le LOU Rugby et le Stade Rochelais. Extrait:

Il faut commencer par la première, celle de Lyon. Ça va être une semaine un peu particulière parce qu’on a des internationaux qui vont partir trois jours. Je pense que Jean-Baptiste Gros ne reviendra pas pour le match du week-end prochain. On aura aussi très peu de préparation. Mais il faut gagner le prochain match.