Le climat s’alourdit à Béziers. Après plusieurs semaines d’inquiétude et un début de saison en perte de vitesse, le club héraultais a déclenché une première onde de choc au sein de son staff technique.

L’humiliation subie à Dax (40-5), face à la lanterne rouge, a servi de déclencheur à une réorganisation immédiate.

Depuis la défaite concédée à domicile contre Valence Romans (29-37), les interrogations ne cessaient de monter. Cette fois, la direction a choisi d’agir : le manager anglais Rory Teague a été écarté, quelques mois seulement après son arrivée pour succéder à Pierre Caillet.

L’ancien homme de l’Union Bordeaux-Bègles et du Racing 92 ne poursuivra donc pas sa mission à Raoul-Barrière.

Son adjoint Johnny Howard, également promu directeur du rugby durant l’intersaison, voit lui aussi son champ d’action drastiquement réduit auprès du groupe professionnel.

Sur les réseaux comme en tribunes, la colère grondait : des supporters appelaient déjà à une « opération personne au stade » pour la réception de Colomiers, symbole d’un fossé grandissant. Ces décisions ont d’ailleurs été actées par le maire de la ville, Robert Ménard.

Irazoqui catapulté au premier plan

Dans ce contexte électrique, David Irazoqui hérite de la direction sportive de l’équipe première. Arrivé cet été pour gérer les lignes arrière, le technicien basque bénéficie d’une réputation flatteuse auprès des joueurs.

Avant Béziers, il partageait son temps entre entraîneur et contrôleur de gestion dans une entreprise spécialisée en salaison. Une trajectoire atypique qui ne manque pas d’intriguer.

Derrière cette nomination se cachent aussi d’autres turbulences : l’affaire des petits-déjeuners, largement commentée, ajoutée aux rumeurs entourant Samuel Marques, n’a rien fait pour apaiser le vestiaire.