Clermont est devenu dépendant d’une recrue : « Quand j’ai annoncé au groupe qu’il était forfait, c’était un écroulement ! »
Clermont est devenu dépendant d’une recrue : « Quand j’ai annoncé au groupe qu’il était forfait, c’était un écroulement ! »
Le mardi 28 octobre 2025 à 16:47 par David Demri
1 Commentaire
Publicité
Il suffit parfois d’une arrivée pour changer un paysage. En l’espace de quelques semaines, Harry Plummer s’est imposé comme bien plus qu’un ouvreur de l’ASM Clermont : il est devenu une référence pour ses coéquipiers.
Samedi, au Michelin, sa sortie à dix minutes du terme a déclenché une ovation rare. Un moment d’autant plus chargé d’émotion qu’un invité inattendu était présent en tribune : son père, venu spécialement de Nouvelle-Zélande, comme l’explique La Montagne.
Plummer a tout de suite séduit par son jeu. Depuis son arrivée, le groupe semble respirer différemment.
Pour Léon Darricarrère, la recette est évidente :
« C’est un régal d’évoluer avec un joueur aussi talentueux. Même s’il ne parle pas français, c’est un joueur qui communique énormément. Il a toujours les bons timings. Moi qui évolue au centre derrière lui, je peux vous dire que je me régale et que je prends du plaisir. »
Face à un pack dominateur, Plummer a pu dérouler. Mais derrière l’aisance apparente se cache une lecture millimétrée : pénaltouches déposées à cinq mètres, prise d’intervalle pour ouvrir la voie à l’essai de Baptiste Jauneau, et un nouveau sans-faute au pied. Depuis le début de saison, son taux de réussite parle pour lui : 89,7 %. Les chiffres ne mentent pas.
Pour beaucoup, il existe désormais deux Clermont : avec et sans Plummer. Le retour du joueur a immédiatement redonné des couleurs à une animation offensive parfois hésitante. L’intensité qu’il impose, la confiance qu’il diffuse semblent contagieuses.
Christophe Urios en est bien conscient. Il s’est confié via La Montagne :
« Harry, c’est Harry Potter », a-t-il souri, avant de tempérer la magie. « Ce n’est pas un surhomme. C’est juste quelqu’un de très engagé. Je savais très bien ce qu’il pouvait nous apporter. Et c’est factuel : entre ce que l’on dit ensemble et ce qu’il fait sur le terrain, tout est parfaitement clair. »
Pourtant, cette dépendance inquiète. À Bayonne, forfait de dernière minute, l’ASM s’est présenté méconnaissable. Le manager ne s’en cache pas : « Quand j’ai annoncé au groupe qu’Harry était forfait, c’était un écroulement. On n’a pas le droit de dépendre d’un seul joueur. En Top 14, ce n’est pas possible. » La remarque est sévère, mais lucide.
La marque des plus grands est là : leur absence se voit autant que leur présence. À Clermont, on l’a compris. Le Top 14 aussi. Et si Plummer continue sur ce tempo, sa trajectoire pourrait bien dépasser les frontières du Michelin. La Yellow Army, elle, a déjà choisi : son maestro, c’est lui.
Publicité
1 Commentaire

C’est sur qu’à Toulon c’est le patron des lignes arrières qui nous aurait fait le plus grand bien.