Les vérités de Nolann Le Garrec sur ce qui l’a poussé à quitter le Racing 92 pour La Rochelle

Les vérités de Nolann Le Garrec sur ce qui l’a poussé à quitter le Racing 92 pour La Rochelle

Le vendredi 31 octobre 2025 à 0:43 par David Demri

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Cet été, le demi-de-mêlée Nolann Le Garrec a quitté le Racing 92 afin de rejoindre le Stade Rochelais.

Interrogé via Midi Olympique, l’international Français a expliqué sa décision de changer de club.

Il l’affirme : son temps au Racing 92 était passé. Il était temps, pour lui, de se relancer ailleurs. Extrait:

« J’ai passé neuf ans au Racing. J’y ai tout vécu et j’ai connu mes amis. Mais à un moment, j’ai ressenti le besoin d’un nouveau souffle. Je voulais me remettre en danger, découvrir une autre culture, une autre exigence. J’ai pris ma décision tôt, par respect pour le club et pour moi-même. Je ne voulais pas faire semblant.

Ça faisait un petit moment que je me posais des questions. Je n’avais aussi pas envie de jouer à un double jeu avec le club, donc je me suis engagé très tôt à La Rochelle pour pouvoir vivre pleinement ma dernière année et être honnête avec tout le monde. Les médias vous annoncent à droite, à gauche, ça ne plaîsait pas. Quand La Rochelle s’est présentée, ça m’a paru évident. J’avais envie de ce défi-là.

Le Racing, c’est un club que je respecte énormément, mais La Rochelle, c’est une atmosphère particulière. Une ville tournée vers la mer, une ferveur incroyable, un public qui vit chaque action. Il y a ici une forme d’authenticité qui m’a tout de suite parlé. Et puis, j’avais envie de progresser encore, d’aller chercher ces petits détails qui te font grandir. »

Il précise s’être très rapidement intégré au sein du groupe Rochelais. Extrait:

« J’ai eu la chance d’être bien accueilli, de m’intégrer vite. J’avais de l’énergie sur les premiers matchs. Le staff et les joueurs m’ont mis en confiance. Je découvre un rugby différent, avec une exigence collective très forte. Ce n’est pas toujours simple, il faut s’adapter, comprendre le système, trouver sa place. Mais je sens que je progresse. C’est ce que je cherchais en venant ici. »

Sur le plan collectif, il sait très bien que les Maritimes peuvent encore faire mieux. Extrait:

« Après, c’est vrai que collectivement, on se cherche encore un petit peu. Quand je vois la qualité de l’effectif, de nos entraînements, pour le moment on a réussi à être performants sur certains bouts de match, mais pas entièrement, je pense qu’on est sur la bonne voie. Nous, on a joué un match de moins en plus, donc c’est dur de tirer des conclusions. On a fait vraiment un non-match, mais le reste, on a été capable de prendre des points à Bordeaux, au Stade Français. Dans 4 mois on pourra faire un premier bilan, mais je pense qu’on prend la bonne direction. »

Il essaye d’ailleurs d’apporter sa touche personnelle. Extrait:

« J’essaie surtout d’amener ma vision, mon rythme. J’aime les transitions rapides, le jeu qui vit, les passes qui cassent les lignes. Ronan me laisse beaucoup de liberté, ce qui est précieux. Il y a une vraie confiance mutuelle. Après, je ne me dénature pas, je joue mon rugby. Je dirais juste qu’on a sensibilisé peut-être les joueurs à s’ouvrir à d’autres choses et ils ont la qualité de pouvoir le faire, J’essaye de m’adapter aussi aux joueurs car j’ai un pack incroyable.

Il y a ici une fierté régionale que je retrouve un peu dans mes racines. Cette idée de communauté, de gens attachés à leur territoire. La Rochelle, c’est une ville tournée vers la mer, comme Vannes. J’ai l’impression de voir un peu le club de Vannes, mais en version évoluée ! (sourire) Et puis les supporters sont incroyables. Leur ferveur est exigeante, mais toujours bienveillante. On sent qu’on joue pour une région entière, pas juste pour un club. »

Il comprend totalement que les supporters soient dans l’attente. Extrait:

« Je trouve légitime les attentes des supporters. Quand on voit leur engagement, ce qu’ils donnent, on a envie d’être à la hauteur. Tant que la passion reste dans le respect, c’est une force. Les critiques font partie du jeu, il faut les accepter. Ce qui est plus difficile, c’est la vitesse à laquelle tout va aujourd’hui, notamment sur les réseaux. Tu peux être encensé un jour et critiqué le lendemain.

Sur les réseaux c’est facile de se déchaîner sur certains joueurs, sur des choix, mais il ne faut pas généraliser ces personnes-là et souvent ces personnes qui se déchaînent derrière leur écran, ce sont les premiers à vouloir prendre une photo avec toi pour leurs enfants. Donc il faut garder une mesure et regarder la chance qu’on a dans beaucoup d’endroits d’avoir un super public. En tout cas moi je prends plaisir à jouer dans beaucoup de stades de top 14 et j’aime découvrir toutes ces ferveurs. Il ne faut pas non plus qu’une certaine minorité de supporters gâchent la fête. »

Il réagit aux critiques dont sont victimes les joueurs Rochelais. Extrait:

« Non, il faut savoir trier, il y a des critiques constructives. Si c’est un coach ou des joueurs qui te font des remarques, c’est bien. Aujourd’hui, tout ce qu’on voit sur les réseaux sociaux, il faut savoir s’en détacher. Un samedi, vous êtes le pire joueur du monde et le week-end après, vous êtes adulés par les mêmes personnes. Il n’y a pas de demi-mesure sur ces plateformes-là. Donc c’est vrai qu’aujourd’hui il faut s’en détacher, même si c’est compliqué parce qu’au final c’est très présent. »

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1 Commentaire

  1. Anky 31 octobre 2025 at 10h- Répondre

    Dommage qu’il ne joue pas pour Toulon, Nous sommes aussi en face de la mer.

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