Quand la majorité des entraîneurs vibrent au bord de la pelouse, Xavier Sadourny préfère, lui, prendre de la hauteur.

Depuis le début de la saison, le manager du Castres Olympique les matches de son équipe depuis les tribunes plutôt que sur le bord de la pelouse comme la plupart des entraineurs.

Une habitude retrouvée

L’ancien ouvreur de Clermont et du LOU ne s’en cache pas : ce positionnement en tribune n’est pas une lubie passagère.

Il s’est confié via La Dépêche :

« Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai toujours été en haut. Sauf lors de ma dernière année à Clermont parce que Jono Gibbes préférait être en haut. Et la saison précédente, Jeremy Davidson souhaitait que je sois en bas », explique l’Auvergnat.

De là-haut, Sadourny dit percevoir autrement le jeu.

« Stratégiquement, c’est mieux. J’ai une vision plus globale, plus juste. J’ai un regard global sur nos déplacements, offensifs ou défensifs, sur les espaces que l’on peut attaquer ou pas, si on joue ou non dans les bonnes zones. »

Cette prise de hauteur lui permet d’ajuster ses retours à la mi-temps, plus ciblés et concrets.

Mais l’expérience a aussi son lot d’anecdotes étant donné la proximité avec les supporters adverses :

« Tu fais aussi attention parce que les gens te regardent. À Montauban, j’ai gueulé, et les spectateurs se sont retournés », sourit-il.

Si l’observation prime avant la pause, la seconde période marque parfois son retour sur le bord du terrain :

« Après la pause, tu n’as plus trop d’analyses à fournir à tes joueurs. Si ce n’est ponctuellement sur un lancement ou autres. Mais je ne vais pas toujours redescendre à la pause, comme lors du dernier match à la maison face au Stade Français où je suis revenu en bord de terrain vers l’heure de jeu. »