La Section paloise a eu chaud. Très chaud.

Samedi soir, au stade du Hameau, les Béarnais ont arraché une victoire haletante face à de valeureux Perpignanais (27-23), dans une fin de match à suspense qui a fait frémir tout le Béarn.

Si les Palois assurent l’essentiel, leur entraîneur Sébastien Piqueronies retient surtout la qualité de l’adversaire et pointe plusieurs manquements dans la gestion du match.

Dominatrice en première période, la Section a vu l’USAP revenir fort après la pause. Les Catalans, derniers du classement, ont failli créer l’exploit, se procurant deux balles de match : une touche interceptée par Gorgadze à la 74e, puis une mêlée décisive sanctionnée pour une mauvaise introduction à la 80e.

Si les Palois sont restés “froids”, à l’image de Loïc Credoz, personne dans le stade n’a vraiment gardé son calme. D’autant que M. Hernandez avait sifflé contre Pau sur un ballon porté en fin de match, laissant craindre le pire pour les supporters béarnais.

Malgré la frayeur, le manager palois a préféré rendre hommage à la performance de Perpignan, impressionné par la densité physique et la qualité des porteurs de balle adverses. Propos rapportés par Midi Olympique.Extrait :

« Je suis resté très concentré pour essayer de prendre de bonnes décisions jusqu’à la fin, comme les joueurs ; j’ai trouvé que les dernières décisions étaient bonnes, mes hommes ont fini lucides, cohérents et précis. Et ça m’a plu… Mais c’était un match dur et j’espère que vous avez remarqué la qualité de l’adversaire. On a rencontré une grosse équipe de l’Usap… Il ne faut pas l’oublier. Perpignan a montré qu’il était un gros club de Top 14. En deuxième période, ses joueurs ont gagné leurs duels, ils étaient toujours dans l’avancée, ils ont saisi leurs opportunités, ils ont bien contre-attaqué. Ils ont été très efficaces sur le rideau défensif et très forts sur l’homme à homme. J’espère que ça vous a sauté aux yeux. Nous étions opposés à une grosse équipe. Il faut avoir la lucidité de le reconnaître. »

Sébastien Piqueronies n’a pas manqué de pointer du doigt la perte de maîtrise de son équipe en seconde période. Extrait :

« Première raison, notre indiscipline. Pourtant nous avions fait une bonne première, là-dessus. Puis on a pris un carton (Gorgadze, N.D.L.R.) alors qu’il y avait 10-2 en notre faveur au décompte des pénalités. Après on a fait trop de fautes, dans la zone des 40-40, des fautes stupides, beaucoup étaient dues à notre banc… De joueurs qui prétendent viser haut. Bon, à eux de faire mieux….Mais on s’est sorti de ce piège, de ce bourbier même, donc je ne vais pas faire la gueule. Je suis heureux de notre clôture de bloc. »

Malgré tout, l’ancien entraîneur des Bleuets a préféré retenir la victoire et la résilience de ses hommes, qui achèvent ce premier bloc en haut du classement.

Avec un essai et une passe décisive, Thibault Daubagna a encore montré la voie, symbole d’une Section réaliste et accrocheuse. Malgré la frayeur et quelques regrets tactiques, Pau termine ce premier bloc en position de force et avec un moral au beau fixe.

Le public du Hameau, lui, peut souffler : la victoire est là, mais les émotions fortes aussi.