Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié via Sud Radio pour évoquer la victoire bonifiée remportée contre le LOU Rugby, samedi au Stade Mayol.

Ce-dernier a dans un premier temps voulu rendre hommage à André Herrero. Extrait:

« André Herrro, c’était un grand monsieur. C’est un moment assez fort pour le club. Il y avait beaucoup de monde à la cérémonie vendredi. Toutes les générations étaient représentées. Bien sûr la dernière avec mes joueurs mais aussi les anciens. C’était un moment triste et fort. André Herrero a été président, entraineur, joueur, dirigeant. Il ne laissait pas insensible. »

Concernant la victoire bonifiée contre le LOU Rugby, il savoure la prestation des siens. Extrait:

« Je suis satisfait car nos avants qui ont dominé. C’est beaucoup plus simple ensuite. En première mi-temps on s’est un peu embrouillé sur du 50 – 50 trop imprécis. On ne les a pas mis à mal. En seconde mi-temps, on a remis les choses dans l’ordre et je pense que c’est mérité de gagner. »

Il a ensuite expliqué sa volonté de construire le Rugby Club Toulonnais sur des bases solides. Extrait:

« On essaye d’être dans la continuité. C’est un club qui se construit. C’est ma quatrième année. Maintenant, il faut réussir à bien jouer ensemble, ne pas tout changer chaque année. On est sur de la stabilité, on veut se trouver davantage, moins réfléchir chaque année et être performant sur le plan collectif. C’est moi qui construit l’équipe avec le président et Laurent Emmanuelli. Nous sommes encore dans la construction de notre groupe idéal. Je pense que la saison prochaine, on pourra encore améliorer certaines choses dans notre recrutement. On a une vision assez claire de ce que nous voulons. On fait aussi un gros travail sur notre jeunesse et ça va payer sur du court terme. On est en train de faire un gros travail là-dessus. On est sur la bonne voie mais ce n’est pas encore ce que je veux. »

Pour le match contre le Stade Rochelais programmé ce samedi après-midi à Mayol, le RCT sera privé de nombreux internationaux, sans oublier les nombreux joueurs actuellement blessés et donc indisponibles.

Pierre Mignoni regrette cette situation. Extrait:

« On est en période de doublons et ce sont de vrais doublons car les joueurs étrangers ne sont pas là. Les Français, certains vont revenir, d’autres non. Ce qui est difficile, c’est forcément ces semaines où nous sommes en effectif très réduit et même très très réduit nous concernant. On a des blessés malheureusement, mais La Rochelle c’est pareil. Dire que c’est simple non mais on va essayer de gérer cela avec ce calendrier infernal.

Nous n’avons pas le choix. On doit se serrer les coudes tous ensemble et puis ne pas pleurer sur notre sort. Avec les jeunes du club, il faut faire corps et tout donner sur ce dernier match avec une seule semaine de repos ensuite. Les joueurs sont des hommes et pas des machines. On demande beaucoup aux joueurs mentalement et physiquement donc ce n’est pas simple. Le Top 14 est difficile, la Coupe d’Europe va arriver. On avait prévu de se préparer sur deux semaines et demi pour arrive avec une certaine préparation physique. On n’aura qu’une seule semaine, c’est comme ça, on va s’adapter. »

Pour conclure, Pierre Mignoni explique comment sa volonté de miser sur les jeunes pour construire le futur du RCT. Extrait:

« Quand je suis arrivé, on a mis le projet RCT Passion en place. On travaille dès le plus jeune âge. On a signé des conventions avec des collèges, on prépare les garçons dès 14 ans. On les prépare à devenir des hommes, à bien travailler à l’école et au niveau du rugby. On a créé ce lien avec l’éducation national qui nous permet d’avoir du repos pour les joueurs, pour pas qu’ils terminent à 20h30 car après il y a les devoirs à faire. On a mis des choses en place, des choses nouvelles. On verra ce que ça donne. On est encore dans le moyen terme. Tout ça, on le prépare pour les trois ans à venir. 

Quand tu prends tous les clubs du Top 14, ce n’est pas simple le monde associatif et le monde professionnel. Il y a des avantages et des inconvénients des deux côtés. Faire travailler les gens ensemble est un grand challenge. On a réussi à connecter les gens, à travailler main dans la main. On n’est pas arrivé au bout de nos peines car il y a de l’égo et il faut mettre cela au service du club. On est dans la bonne direction mais ce n’est pas simple. Toulon n’y a pas échappé mais je crois qu’on est dans la bonne direction. Il faut dépasser le projet des hommes et se concentrer sur le projet du club. Il faut rendre le club autonome. Bernard Lemaitre ne peut pas mettre la main à la poche chaque année car lui aussi ne sera plus là dans quelques années et c’est la vie ! »