Une semaine plus tôt, Perpignan semblait au bord du gouffre. L’éviction de Franck Azéma, les rumeurs autour de Laurent Labit et une série de défaites avaient plongé le club dans une zone de turbulences rarement atteinte.

Et pourtant, samedi à Pau, les Catalans ont prouvé qu’ils n’avaient rien perdu de leur fierté.

Menés 15-6 à la pause, sanctionnés à huit reprises sans provoquer la moindre faute adverse, les Sang et Or semblaient promis à une nouvelle désillusion. Mais le second acte a tout changé. Sous la houlette de Mathieu Cidre, seul aux commandes en attendant l’arrivée officielle de Labit, l’USAP a livré une deuxième période renversante.

Deux essais, une domination totale dans les duels et une fin de match jouée à l’instinct, malgré deux cartons jaunes.

« J’espérais une réaction des joueurs, je leur avais demandé d’amener les adversaires au bras de fer dans le dernier quart d’heure, et nous y sommes arrivés. On a perdu une personne importante pour le club, on voulait rallumer cet amour du maillot », confiait Cidre via Midi Olympique, visiblement ému après la rencontre.

Un sursaut collectif, symbole d’une équipe vivante

Ce réveil, plus moral que comptable, doit beaucoup à la puissance retrouvée du pack catalan. Joaquín Oviedo, Ignacio Ruiz et surtout Posolo Tuilagi, monumental dans les collisions, ont été les fers de lance d’un groupe soudé autour d’une idée simple : se battre pour le maillot.

Perpignan a terminé plus fort que Pau, dominant territorialement et physiquement. Ce n’est pas encore la victoire, mais c’est un état d’esprit retrouvé. Après des semaines de doutes, l’USAP a prouvé qu’elle n’avait pas abdiqué.

Avec le retour progressif des blessés, dont Velarte et Van Tonder, et l’arrivée prochaine de Laurent Labit à la tête du staff, les Catalans espèrent transformer cette révolte en véritable relance.