À quelques jours du choc entre la France et l’Afrique du Sud, Félix Jones a tenu à désamorcer toute idée de revanche.

L’adjoint de Rassie Erasmus s’est exprimé lundi, rappelant que pour les Springboks, ce test face aux Bleus est avant tout une nouvelle étape de leur saison, et non un règlement de comptes après le quart de finale du Mondial 2023.

« Ce qui s’est passé en 2023 a été positif pour de nombreuses raisons, » a expliqué l’ancien international irlandais. « Mais tout ça appartient désormais au passé. Notre objectif est désormais de nous donner les meilleures chances de bien performer samedi. »

Alors que la presse française évoque souvent cette rencontre comme une revanche symbolique, Jones préfère relativiser :

« Je ne suis pas sûr de la manière dont les Bleus parlent de ce match, à l’intérieur de leur groupe. Mais il serait difficile de nier qu’ils ont des regrets par rapport à ce quart-de-finale et qu’ils voudront sûrement corriger des choses. »

« Je ne dirais pas qu’un test est plus important qu’un autre »

Pour le technicien sud-africain, ce duel n’a pas plus de valeur qu’un autre test de prestige :

« Je ne dirais pas qu’un test est plus important qu’un autre. Nous avons déjà eu de gros matchs contre la Nouvelle-Zélande, pendant le Rugby Championship. Nous en avons aussi perdu un autre contre l’Australie et après la France, nous aurons encore à affronter l’Irlande et le pays de Galles. Chaque match est immense même si je comprends l’attention particulière portée à celui-ci, en France, après la Coupe du monde 2023. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est produit le week-end dernier pour la récente rencontre entre l’Irlande et la Nouvelle-Zélande, deux équipes qui s’étaient déjà affrontées en quart-de-finale en 2023. »

« Le XV de France est une énorme menace »

Pour Jones, la France est une équipe redoutable, bien plus dense que lors de la dernière tournée :

« Le XV de France est une énorme menace : son pack est solide et les Français ont construit une vraie profondeur d’effectif ces dernières années. Nous nous attendons donc au même type de bataille que celles de 2022 (au Vélodrome de Marseille, N.D.L.R.) et 2023. »

Enfin, il a justifié le décalage de l’annonce officielle de la composition des Boks, repoussée à jeudi :

« Si vous regardez notre historique, nous changeons souvent le jour de nos annonces. Nous avons un groupe très compétitif et nous voulons être sûrs de faire le bon choix de sélection. »

Pas de provocation, pas de revanche annoncée : les Springboks avancent concentrés, méthodiques — conscients que samedi, au Stade de France, ils retrouveront une équipe de France revancharde et surmotivée.