Ce samedi 8 novembre, le Stade de France s’apprête à vibrer pour un nouveau choc entre les Bleus et les Springboks, champions du monde en titre.

Deux ans après la cruelle élimination en quart de finale de la Coupe du monde (29-28), ce duel résonne comme un écho douloureux pour tout un pays. Et pour certains anciens internationaux, la cicatrice n’a toujours pas totalement guéri.

Une défaite qui reste en travers de la gorge

Ce soir d’octobre 2023, la France entière croyait au sacre. À domicile, portée par un public incandescent, la génération dorée de Fabien Galthié semblait armée pour conquérir enfin le Graal. Mais les Bleus, privés de Romain Ntamack et marqués par la blessure d’Antoine Dupont, ont vu leur rêve s’effondrer pour un point.

Depuis, le souvenir de cette soirée hante encore les esprits — en particulier celui de Vincent Moscato, ancien international tricolore, qui n’a jamais digéré l’arbitrage du Néo-Zélandais Ben O’Keefe.

« 2023, c’est affreux. T’es à la maison, t’as une équipe incroyable pour être champion du monde. On n’est pas chanceux : on blesse Dupont, Ntamack ne fait pas la Coupe du monde. On a tout contre nous ! »

Dans son émission, Le Super Moscato Show, l’ancien talonneur n’a pas mâché ses mots. Pour lui, certaines décisions clés ont totalement faussé le scénario du match.

« Il y a ce truc d’Etzebeth. Je veux bien qu’on m’explique qu’il n’y a pas en avant. Tu pourras me l’expliquer toute ma vie, pour moi, il y a une tricherie qui est terrible. On doit marquer un essai et lui prendre un carton jaune. À la sortie, il n’y a rien de sifflé. Tout va mal. À la fin, il y a une faute grossière des Sud-Africains qui n’est pas sifflée. »

Le poids du souvenir avant la revanche

Pour les supporters, cette défaite reste l’un des plus grands regrets de l’histoire récente du rugby français. Mais du côté des joueurs, le discours est différent : pas question de revanche, seulement l’envie de tourner la page sur le terrain.

À l’aube de cette confrontation, le XV de France veut surtout prouver qu’il a grandi, qu’il sait se relever après une désillusion. Face à des Boks toujours aussi puissants et méthodiques, les Bleus ont une occasion en or : faire oublier la frustration de 2023 et offrir une victoire symbolique à leur public.