Le pilier droit international Français Régis Montagne va débuter le match du XV de France contre l’Afrique du Sud, ce samedi soir au Stade de France.

Interrogé via L’équipe, ce-dernier s’est rappelé de son premier match disputé en professionnel.

C’était avec le FC Grenoble.

Il avoue avoir vécu un calvaire. Extrait:

« J’avais une pression monumentale mais aucune planète n’était alignée. C’est simple, j’ai joué dix minutes. J’ai fait un aller-retour. J’ai vu trois fois le toit du stade des Alpes et c’était terminé. On perd même sur un plaquage que je rate. J’étais même pas loin de prendre un carton jaune avec deux pénalités en mêlée. J’avais tellement honte. Toute ma famille était dans la tribune.

Maintenant, j’en rigole mais à l’époque, pendant une ou deux semaines, je l’avais vraiment dur. C’est le seul match que j’ai joué de la saison (arrêtée prématurément en raison du Covid). Ce jour-là, j’ai vraiment compris les efforts que je devais fournir pour évoluer en pro et la saison suivante j’ai joué 16 matches (trois titularisations).

C’est ma première prise de conscience. La deuxième a eu lieu en 2024 lorsque j’ai été convoqué en équipe de France pour préparer la tournée en Argentine. »

Il raconte justement sa première convocation en équipe de France. Extrait:

À la première séance à haute d’intensité, je me suis demandé ce que je faisais là ! (Il se marre) Je me disais : « Oh mais c’est pas possible, ça va être long pour moi ! » J’avais la tête qui tournait. À la fin, dans le cercle des joueurs, j’étais essoufflé. Je voyais limite trouble. À côté de moi, tout le monde avait l’air bien, comme si de rien n’était. Là j’ai pensé : « Soit je suis hors de forme, soit il y a vraiment un problème ».

J’ai eu un peu la même sensation quelques semaines plus tard sur mes premiers matches de Top 14 avec l’ASM. J’avais l’impression de ne jamais être en face des mecs pour défendre. Tout allait plus vite. Mon corps devait s’adapter après la Pro D2. C’est un Championnat hyper formateur et rude, mais ce n’est pas le même rugby. Je n’étais pas prêt pour cette intensité puis j’ai réussi à m’y mettre. Ce stage avec le quinze de France a été incroyable pour moi. Un vrai tournant.