Six semaines après avoir officiellement tiré un trait sur sa carrière, Paul Willemse savoure les débuts d’une nouvelle vie, loin des pelouses mais toujours avec le rugby en toile de fond.

À 32 ans, l’ancien deuxième ligne du XV de France, contraint d’arrêter à cause de commotions à répétition, se reconstruit peu à peu, entre projets personnels et réflexion sur son avenir professionnel.

Dans un entretien accordé à l’AFP, Paul Willemse confie vivre une transition complexe, mais apaisée. Propos rapportés par Le Figaro. Extrait :

“Ça fait un peu plus d’un an maintenant que j’ai joué mon dernier match. Le principal, c’était surtout de gérer le côté émotionnel. On peut appeler ça le côté sombre. Heureusement, j’ai réussi à en sortir un peu et à trouver des moyens de digérer tout ça. Maintenant, je commence doucement à trouver une direction pour ce que je veux faire et ce que je veux devenir, parce que c’est vraiment compliqué de trouver un nouveau rêve.”

L’ancien Montpelliérain a toutefois trouvé un nouveau terrain d’expression. Extrait :

“J’ai mon entreprise de compléments alimentaires avec quelques amis. On a commencé à la développer doucement et à voir si je peux y jouer un rôle plus important. Et puis, le reste du temps, je fais un peu de travail sur mes compétences pour voir quelle direction je veux prendre.”

Après plusieurs alertes et des symptômes persistants, Willemse a préféré stopper avant de mettre sa santé en danger. Il avoue néanmoins que certains effets se font encore sentir. Extrait :

“Aujourd’hui, j’ai encore quelques symptômes, qui diminuent. J’ai des problèmes avec mes yeux quand ils bougent de gauche à droite ou quand je tourne rapidement la tête. Et puis des douleurs normales à la tête. Si je fais un effort physique avec la tête en position de plaquage, ça revient. Avoir encore des symptômes un an après, ça veut dire que j’ai arrêté au bon moment avant d’avoir des séquelles à long terme.”

Malgré la retraite, le deuxième ligne d’origine sud-africaine continue de vivre au rythme du ballon ovale, en apportant son expérience au club de Nîmes (Nationale 2). Extrait :

“J’y vais une fois par semaine pour aider un peu.  Je ne suis toujours pas convaincu de devenir coach parce que je n’aime pas le style de vie : ne jamais avoir de week-end, vivre sous contrat, et puis le stress que si quelqu’un doit se faire virer, tu es le premier sur la liste. Ça m’a beaucoup aidé quand j’étais dans une période sombre mentalement, juste le fait de sortir de chez moi et de me sentir utile à nouveau.”