Alors que plusieurs clubs de Top 14 ont déjà bouclé leurs prolongations ou lancé leurs chantiers de recrutement pour la saison prochaine, le LOU Rugby aborde la période des négociations dans une situation pleine d’incertitudes.

Pas moins de huit joueurs majeurs arrivent en fin de contrat en juin, et pour beaucoup d’entre eux, l’avenir reste encore flou.

Une stabilité en façade

Karim Ghezal, le manager lyonnais, a certes anticipé en verrouillant plusieurs cadres ces derniers mois — Ethan Dumortier, Killian Tchaptchet, William, Maraku et Parisien ont tous prolongé jusqu’en 2028 ou 2029. Mais derrière ces annonces rassurantes, une partie importante de l’effectif vit dans l’attente.

Huit cas épineux

Ainsley, Gomes Sa, Geraci, Roux, Botha, Blanc-Mappaz, Jackson et Mathiron ne savent toujours pas où ils joueront la saison prochaine comme l’explique Le Progrès.

Leur situation diffère, mais tous ressentent la même incertitude :

• Ainsley (pilier droit) : une offre de prolongation lui a été transmise, mais les négociations traînent.

• Jackson (ouvreur) : également approché pour rempiler, il réfléchirait à ses options, notamment en Angleterre.

• Botha (deuxième-ligne) : son cas est le plus flou. Sa clause de prolongation automatique a été repoussée d’un mois. Le Sud-Africain pourrait être tenté par un retour en Pro D2, du côté de Nevers, où évolue son compatriote Coenie Basson.

• Geraci et Gomes Sa, souvent blessés, ne disposent pas encore d’une visibilité sur leur avenir. Leur statut d’internationaux peut toutefois leur ouvrir d’autres portes en Top 14.

• Blanc-Mappaz, prêté à Vannes jusqu’à la fin de l’année, ne devrait pas revenir à Lyon. Le staff ne compte plus sur lui à moyen terme.

• Roux et Mathiron espèrent, eux, convaincre d’ici la fin du bloc hivernal, mais leur situation dépendra aussi des futures arrivées.

Une attente qui pèse

Dans les vestiaires, cette incertitude n’est pas sans conséquence. Plusieurs joueurs confient vivre mal cette attente, surtout ceux ayant passé la trentaine.

« C’est très dur de ne pas savoir ce qu’on fera l’an prochain. Quand tu as une famille, ça te travaille forcément, » confiait récemment Enzo Forletta, dans une situation comparable avant sa prolongation à Montpellier.

Un vestiaire suspendu aux décisions de Ghezal

Les prochaines semaines seront décisives. Le manager lyonnais et la direction sportive doivent trancher rapidement s’ils veulent éviter un exode de joueurs au printemps.

Avec un effectif déjà remanié depuis deux saisons, le LOU ne peut pas se permettre de perdre autant de cadres d’un coup, au risque de fragiliser encore davantage la stabilité d’un groupe en reconstruction.